énérale du FMI, Christine Lagarde, et le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, le 12 novembre 2012 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet) |
[29/11/2012 19:09:19] ATHENES (AFP) Le FMI attendra d’évaluer le succès de la complexe opération de rachat de la dette grecque avant de faire approuver par son conseil d’administration l’accord conclu entre le pays et ses créanciers mardi à Bruxelles, a indiqué un porte-parole de l’institution jeudi.
“En fonction de la mise en oeuvre et du succès du programme de rachat de la dette, nous serons en position de recommander au conseil d’administration” d’approuver l’accord conclu avec l’Union européenne sur la Grèce, a dit un porte-parole du Fonds, Gerry Rice, lors d’une conférence de presse à Washington.
Cet accord, qui doit permettre de ramener la dette de la Grèce à 124% du produit intérieur brut du pays d’ici à 2020, prévoit notamment une opération de rachat par Athènes d’une partie de sa dette, dont les premiers résultats doivent être connus le 13 décembre, et dont le succès reste incertain.
“Nous nous réjouissons bien évidemment de (l’accord) mais son succès exigera que la Grèce et ses partenaires européens respectent entièrement leurs engagements”, a déclaré Gerry Rice.
Selon les procédures au sein du FMI, cet accord qui permettrait de débloquer le versement de nouvelles tranches d’aide à la Grèce doit désormais être approuvé par le conseil d’administration du Fonds, qui représente ses 188 Etats-membres.
D’après M. Rice, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, sera “en mesure” de soumettre l’accord au conseil d’administration du Fonds “une fois que des progrès auront été accomplis (…) notamment sur la mise en oeuvre du programme de rachat de dette”.
La Grèce a annoncé mercredi qu’elle lancerait “en début de semaine prochaine” le rachat de sa dette mais a assuré que les créanciers du pays avaient prévu un “plan B” en cas d’échec de l’opération.
Le ministre grec des Finances Yannis Stournaras a abordé jeudi soir à Athènes le sujet de l’opération du rachat de la dette avec Georges Zanias, président de l’Union des banques grecques et dirigeant de la Banque nationale grecque (BNG), numéro un du secteur du pays.
Cette opération inquiète les quatre principales banques grecques, qui sont en voie de recapitalisation par des prêts européens et qui avaient déjà subi d’importantes pertes lors de l’effacement en mars de plus de 50% de la dette souveraine détenue par les créanciers privés.
Selon plusieurs analystes, le rachat va les priver de la plus-value qu’elles pouvaient attendre et diminuer leurs chances d’attirer des capitaux privés pour échapper au contrôle public qui leur sera imposé lors de leur recapitalisation.
L’indice boursier des banques était de nouveau négatif jeudi à la clôture de la Bourse d’Athènes (-0,09%) après une dégringolade mardi et mercredi ayant perdu 9,80% et 8% respectivement.
Selon la presse économique, les banques grecques détiennent 16,9 milliards d’euros des titres visés par le rachat, 7,9 milliards sont détenus par les caisses grecques d’assurance sociales et de 33 à 34 milliards par des fonds étrangers.