à Washington le 29 novembre 2012 (Photo : Jim Watson) |
[29/11/2012 20:42:06] WASHINGTON (AFP) La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a appelé jeudi les dirigeants européens à s’entendre pour régler la crise de l’euro et chercher des moyens pour stimuler la croissance et l’emploi, soulignant que la bonne santé de l’économie mondiale dépendait d’eux.
Alors qu’elle va effectuer prochainement son 38e voyage sur le Vieux continent en tant que secrétaire d’Etat, Mme Clinton a déclaré à Washington devant les membres de la Brookings Institution, un groupe de réflexion, que les Etats-Unis comptaient sur l’Europe.
“La zone euro glisse de nouveau dans la récession alors que des politiques d’austérité se mettent en place. Donc il est vital pour l’économie mondiale dans son ensemble que les dirigeants européens adoptent des politiques qui mettent en avant une croissance suffisante et créent des emplois”, a dit Mme Clinton.
“C’est fondamentalement un problème européen qui requiert des solutions européennes”, a-t-elle ajouté. “Les Etats-Unis ne peuvent et ne doivent pas essayer de proposer une réponse ou une approche”.
Hillary Clinton, qui se rendra la semaine prochaine à Prague, Bruxelles et Dublin, a aussi souligné l’importance d’avoir une économie américaine en bonne santé.
“On fait tellement de choses à travers le monde qui dépendent de la force de notre économie: fournir des moyens de défense, investir sur des marchés émergents ou offrir des aides au développement”, a-t-elle dit.
“Et il ne peut y avoir de plus grande menace pour notre sécurité et notre partenariat transatlantique qu’une économie faible sur un ou des deux côtés de l’Atlantique”, a-t-elle encore affirmé.
“Si nous voulons renforcer nos liens économiques, nous devons chacun construire des fondations solides chez nous. Pour les Etats-Unis cela implique de faire des choix politiques difficiles: il faut investir pour notre compétitivité et il faut régler nos problèmes fiscaux”, a-t-elle conclu.
Pour la deuxième fois en trois ans, la zone euro est entrée en récession au troisième trimestre, au moment où la contestation monte contre l’austérité, accusée d’être responsable de l’aggravation de la crise.