Une semaine presque jour pour jour après la protestation des agents de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) contre lui, le groupe maritime italien Grimaldi a réfuté, dans un communiqué rendu public vendredi 29 novembre à Napples, les accusations «de concurrence déloyale» qui lui ont été adressées par les agents et syndicats de base de la CTN.
Rappelons que le personnel de la CTN avait exprimé dans un communiqué, le 23 novembre, leur déception suite à la décision de l’Etat de permettre au transporteur maritime italien de programmer 3 voyages hebdomadaires sur les 2 lignes régulières de transport des marchandises “Gènes” et “Livourne” sur lesquelles opère la CTN depuis plus de 40 ans, considérant que “Grimaldi- Naples” (filiale du groupe) adopte des pratiques “anticoncurrentielles” et ne respecte pas les traditions et les règles en vigueur en matière de transport maritime.
De son côté, le groupe italien rappelle, dans son communiqué, que l’exploitation de ces lignes intervient après l’obtention des autorisations nécessaires de la part du ministère du Transport et de l’Office de la marine marchande et des ports (OPAT).
Il attire également l’attention sur le fait que l’accès du port de La Goulette est bloqué devant son roulier Eurocargo Bari, déployé sur la ligne Livourne- Gênes-Palerme-Tunis depuis le 23 novembre, et ce pour «des problèmes de congestion dans le port». Il s’agit «d’une agression» incompréhensible pour un opérateur «présent en Tunisie depuis 50 ans», lit-on dans le document.
Grimaldi exprime toutefois sa disposition «à développer un rapport constructif dans l’intérêt réciproque» avec la CTN estimant que les «récentes agitations syndicales» ne peuvent que nuire aux activités de toutes les parties.
WMC/TAP