Le ministre des Finances par intérim, Slim Besbès, a annoncé, vendredi 30 novembre, le parachèvement des travaux de la Commission chargée de l’assurance “Takaful” issue du Comité national pour la finance islamique créé au sein du ministère des Finances.
Cette commission, créée dans le cadre de la mise en place d’un système cohérent pour la promotion des mécanismes de la finance islamique en Tunisie, a pour mission de mettre en œuvre un cadre juridique et une nouvelle loi adaptée à la pratique des affaires d’assurance solidaire dite “takaful”.
Lors d’un séminaire sur l’assurance “Takaful”, organisé à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de la Mutuelle Assurance de l’enseignement, Hafedh Gharbi, président du comité général des Assurances, a souligné que la nouvelle loi doit garantir la pratique des affaires d’assurance solidaire dans le cadre de sociétés spécialisées et assurer l’application de la bonne gouvernance en ce domaine.
“La mise en vigueur de cette nouvelle loi, a-t-il ajouté, sera accompagnée de la mise en place d’un comité de contrôle légal, constitué de trois spécialistes de dans le domaine des transactions financières islamiques, au niveau de chaque société d’assurance solidaire”.
D’après M. Gharbi, cette loi engagera les sociétés d’assurance solidaire à distribuer l’excédent de l’assurance à tous les assurés et à constituer des réserves déduites de l’excédent de l’assurance pour faire face à une éventuelle crise sur le marché d’assurance.
Pour définir l’assurance “Takaful”, M. Gharbi a relevé qu’il s’agit d’un système conventionnel qui engage un ensemble de personnes à coopérer dans le cas de l’identification du risque inscrit dans la convention, en versant des montants dans un fonds qui va être géré par la société d’assurance solidaire.
Il existe dans le monde 228 entreprises dont 175 sociétés spécialisées dans l’assurance “Takaful”, 26 sociétés de ré-assurance “takaful” et 27 guichets “takaful”. En 2011, la valeur globale de l’assurance solidaire est estimée à 12 milliards de dollars.
Le marché de l’assurance solidaire ne représente actuellement que 1% du volume global du chiffre d’affaires de l’assurance traditionnelle, ce qui laisse une grande marge pour sa croissance dans l’avenir.
WMC/TAP