EADS (Photo : Eric Piermont) |
[03/12/2012 10:28:01] PARIS (AFP) Le groupe européen d’aéronautique et de défense EADS, dont l’actionnariat est en voie de restructuration, a indiqué lundi qu’il comptait préserver les intérêts des actionnaires, alors que plusieurs médias ont évoqué un rachat d’actions pour soutenir les cours.
L’action EADS a fait un bon de plus de 2% lundi matin à la Bourse de Paris après la diffusion du communiqué, passant de 25,89 à 26,42 euros en deux heures et demie.
Ce soutien du cours du titre serait nécessaire en cas de cession massive des parts des deux actionnaires industriels, le constructeur automobile allemand Daimler et le groupe de médias français Lagardère, qui veulent sortir du capital pour se recentrer sur le coeur de métier.
Dans un communiqué, “EADS confirme que ses actionnaires de référence discutent actuellement de possibles changements dans la structure de l’actionnariat et de la gouvernance de l’entreprise”.
“La direction de l’entreprise participe activement aux discussions lorsque c’est nécessaire, avec le soutien de son Conseil d’administration, dans l’optique de préserver et de renforcer, si besoin, les intérêts de toutes les parties prenantes, à savoir les actionnaires, les clients et les employés”, poursuit le communiqué.
Le Financial Times et le Wall Street Journal ont rapporté qu’EADS envisageait de racheter ses actions, pour compenser les cessions de parts de Daimler et Lagardère, qui actuellement votent pour la France et l’Allemagne, aux termes d’un pacte d’actionnaire.
Le départ annoncé de ces deux actionnaires de référence oblige les trois Etats qui ont créé le groupe en 2000, France, Allemagne et Espagne, à redistribuer les cartes et préparer un nouveau pacte d’actionnaires.
Selon plusieurs sources, la France et l’Allemagne maintiendraient un équilibre des droits de vote à 12% chacun. La France conserverait les 15% du capital qu’elle détient mais “parquerait” 3% des actions dans une structure juridique séparée, sans droits de vote. L’Allemagne monterait de 1% actuellement à 12% du capital, en rachetant des parts de Daimler et celles d’investisseurs allemands, publics et privés, regroupés dans le fonds Dedalus.
L’annonce d’un accord semble imminente et un conseil d’administration du groupe s’est tenu dimanche, a-t-on appris de source proche des actionnaires.
EADS lui-même s’est refusé à toute confirmation sur ces informations.