Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP) a exprimé sa “profonde préoccupation” devant l’augmentation continue des agressions contre les journalistes pendant le mois de novembre.
Dans son rapport mensuel sur les violations contre les médias, publié dimanche 2 décembre, le CTLP relève que le nombre de journalistes appelés à comparaître devant la justice pour des faits liés à leur profession est en hausse.
Le rapport fait état également de nombreux cas de violence à l’égard des journalistes, notamment durant la couverture de la grève générale, récemment à Siliana où plusieurs d’entre eux ont été agressés et empêchés d’accomplir leur mission d’information, sans oublier les pressions subies par les journalistes de la part “de personnes proches de la mouvance islamiste”, outre le piratage de certains sites Internet.
Le Centre appelle à l’accélération de la mise en place de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) et la création d’un haut conseil de la presse écrite et électronique afin “d’atténuer les immixtions dans le contenu de la production journalistique”.
Le rapport a, également, appelé les autorités judiciaires à ouvrir des enquêtes concernant toutes les affaires portant sur “les agressions de journalistes ou visant à les empêcher d’accomplir leur mission” et à réexaminer la qualification juridique des délits de diffamation sur la base desquels les journalistes sont incriminés».
WMC / TAP