Au cours d’une rencontre tenue dimanche 2 décembre dans la capitale algérienne entre des hommes d’affaires tunisiens et algériens, la présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui, a appelé à la mise en place d’une zone de libre-échange entre la Tunisie et l’Algérie.
Mme Bouchamaoui n’a pas manqué d’évoquer les obstacles qui entravent le développement des échanges entre les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA), sachant que le coût de la non-intégration économique maghrébine se traduit par une perte de 2% de taux de croissance dans les pays de la région.
Au rang des obstacles qui freinent la croissance des échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie, la présidente de l’UTICA cite les taxes douaniers imposées, imposées notamment par la Tunisie, outre la liste de produits interdits d’exportation entre les deux pays. Et pour les hommes d’affaires tunisiens présents à la conférence, les principales difficultés rencontrées concernent la hausse des tarifs douaniers, l’interdiction de l’exportation de certains produits tunisiens vers l’Algérie, outre les problèmes liés au transport maritime terrestre et aérien.
Par ailleurs, Mme Bouchamaoui a mis en avant l’importance des visites sectorielles périodiques des hommes d’affaires tunisiens et algériens afin d’identifier les secteurs d’investissements.
Pour sa part, Cherif Rahmani, ministre algérien de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, qui assistait à cette réunion, s’est engagé à résoudre tous les problèmes qui sont de nature à entraver les échanges économiques tuniso-algériens et à concrétiser toutes les conventions à même de stimuler les investissements dans les deux pays.
Abondant dans le même sens, Hamadi Jebali, chef du gouvernement provisoire, en visite en Algérie, a souligné que son gouvernement s’attèle à surmonter les difficultés, liées notamment aux transports aérien, maritime et terrestre, afin de stimuler les échanges économiques entre les deux pays.