«Le processus de transition engagé par la Tunisie doit adopter une démarche consensuelle qui reflète la richesse et la diversité de la société», c’est ce qu’a affirmé, lundi 3 décembre, le ministre des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Samir Dilou.
S’exprimant lors d’un séminaire international sur le thème «Gouvernance, durabilité démocratique et droits de l’Homme», Dilou a ajouté que «l’étape actuelle doit se focaliser sur ce qui réunit les Tunisiens et préserve la stabilité du pays». Selon lui, le principe de la démocratie durable est synonyme d’équité et exige la mise en place d’une Constitution qui puisse prévoir des mécanismes de contrôle et des institutions constitutionnelles, en plus de la mise en œuvre de réformes profondes à même de permettre de construire l’avenir du pays.
De son côté, le président de la fédération des Associations de Défense des droits de l’Homme (Espagne) et membre du sous-comité de prévention de la torture des Nations unies (STP), Emilio Gines Santidirian, a estimé indispensable pour la Tunisie de créer un mécanisme indépendant de prévention de la torture, précisant que ce mécanisme aura pour mission de lutter contre les abus et la maltraitance dans les maisons d’arrêt et les prisons.
Organisé par le ministère des Droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle et la fédération des Associations de Défense des droits de l’Homme (Espagne), ce séminaire doit débattre deux jours durant de plusieurs thèmes aussi importants que «Création d’un mécanisme national de prévention de la torture», «Mécanismes de justice transitionnelle et lutte contre l’impunité», «Transition démocratique, Etat de droit, protection et promotion des droits fondamentaux des personnes» et «Etat démocratique : Religion et laïcisme».
WMC / TAP