ège de la Banque de Grèce à Athènes, le 4 décembre 2012 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[04/12/2012 18:01:11] BRUXELLES (AFP) Les ministres des Finances européens ont avalisé mardi l’octroi de deux ans supplémentaires à la Grèce pour mener à bien son ajustement budgétaire, confirmant la décision prise au niveau de la zone euro et des autres créanciers publics du pays.
“Les ministres ont approuvé les mesures donnant à la Grèce deux ans de plus pour corriger son déficit excessif, suite à un accord entre le gouvernement grec et la troïka des créanciers”, ont-ils indiqué dans un communiqué.
Athènes aura donc jusqu’en 2016, et non plus 2014, pour ramener son déficit budgétaire sous la barre des 3% du PIB, soit dans les clous européens.
Les ministres ont fondé leur décision sur les efforts entrepris par la Grèce en terme de réformes et d’ajustement budgétaire. Le pays a adopté un programme musclé comprenant des économies de 18 milliards d’ici 2016, et un budget pour 2013 imposant 9 milliards d’euros d’économies.
Conscients de ces efforts, la zone euro, le FMI et la BCE avaient décidé le 12 novembre d’accorder deux ans de plus à la Grèce pour ramener ses finances publiques à l’équilibre. Mais ce délai avait un coût d’environ 32 milliards d’euros. Une solution pour le financer a finalement été trouvée la semaine dernière.
La zone euro et le FMI se sont mis d’accord la semaine dernière sur les moyens de réduire nettement la dette grecque, avec l’objectif de la ramener à 124% du PIB d’ici 2020.
Parmi ces mesures, figurent en premier lieu une très complexe opération de rachat de la dette grecque par Athènes, une réduction significative des taux d’intérêt des prêts bilatéraux déjà consentis à la Grèce, un allongement de la durée de remboursement des prêts et un report pour le paiement des intérêts.