HSBC annonce la vente de sa participation dans l’assureur chinois Ping An

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à Shanghai, le 26 novembre 2012 (Photo : Peter Parks)

[05/12/2012 08:03:44] HONG KONG (AFP) HSBC a annoncé mercredi la vente de la totalité de ses parts dans l’assureur chinois Ping An pour 9,4 milliards de dollars (7,17 milliards d’euros) à des filiales du groupe thaïlandais Charoen Pokphand, selon un communiqué du groupe bancaire coté à Londres et Hong Kong.

Les actions vendues représentent 15,57% des parts du groupe Ping An, précise le communiqué. Elles sont cédées au prix de 59 dollars de Hong Kong (5,9 euros) chacune, soit une prime de 2% par rapport à la clôture de mardi.

HSBC se défait actuellement de ses actifs jugés non stratégiques pour doper sa rentabilité.

La banque doit aussi mettre de côté des centaines de millions de dollars de provisions, en raison des enquêtes des autorités américaines sur un blanchiment d’argent sale. Elle a pour le moment réservé 1,5 milliard de dollars US pour répondre à des amendes éventuelles.

HSBC possède d’autres participations significatives en Chine. La plus importante d’entre elles est sa part de plus de 19% dans la Bank of Communications (BoCom), l’un des principaux établissements du pays.

“La Chine reste un marché clé pour le groupe et nous allons nous concentrer sur l’expansion de nos propres opérations pour construire un partenariat bancaire stratégique de long terme avec la Bank of Communications”, selon le Pdg de HSBC Group, Stuart Gulliver, cité par le communiqué.

“Ils peuvent céder leurs actifs et leurs ressources non stratégiques pour se concentrer sur leur activité principale, qui est la banque”, a déclaré à l’AFP Jackson Wong, vice-président de Tanrich Securities.

Dans le cadre de son programme de cessions, HSBC avait vendu en mars ses activités d’assurance générale à Hong Kong, Singapour, en Argentine et au Mexique au français Axa et à l’australien QBE.

Les actions de Ping An étaient en hausse après l’annonce, de 2,25% à la Bourse de Hong Kong et de 2,7% à Shanghai, en matinée.

Ping An, numéro deux chinois de l’assurance-vie, a menacé la semaine dernière de poursuites judiciaires le New York Times, dont une enquête accuse l’assureur d’avoir favorisé les proches du Premier ministre Wen Jiabao.

Selon le quotidien américain, le soutien de M. Wen à Ping An a permis à l’assureur de prospérer en Bourse et à ses proches d’amasser la plus grosse partie d’une fortune colossale, évaluée au total à 2,7 milliards de dollars.