ès à internet Free, le 26 juin 2012 à Paris (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[05/12/2012 15:03:13] PARIS (AFP) L’Autorité des télécoms (Arcep) a annoncé mercredi à l’AFP qu’elle avait ouvert en novembre une enquête administrative concernant les problèmes d’accès à la plateforme de diffusion de vidéos YouTube (Google) rencontrés par des abonnés Free.
Mardi, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a indiqué avoir reçu plus de 16.000 réponses en moins de 24H00 à un appel à témoignages concernant ces problématiques. 83% des abonnés Free ayant répondu à ce questionnaire expliquent être “dans l’incapacité d’utiliser correctement YouTube”.
L’UFC évoque “le défaut d’un accord sur l’interconnexion (soit les “tuyaux” qui relient le réseau de l’un aux services de l’autre) entre Free et Google” pour expliquer ces problèmes.
“L’Arcep a lancé en novembre une enquête administrative sur la dégradation de la qualité de service” en question et a demandé aux groupes Iliad (Free) et Google (YouTube), ainsi qu’à trois opérateurs “transitaires” chargés des transmissions, de “répondre à un questionnaire et de transmettre des explications techniques et financières avant fin décembre”, a indiqué l’autorité à l’AFP.
“Début 2013, en fonction des réponses apportées, l’Arcep décidera s’il y a des suites à donner”, a-t-on ajouté.
Dans son communiqué mardi, l’UFC a tenu à préciser que si Free concentre l’essentiel des réclamations, “il n’est pas le seul à faire grogner ses clients”.
Sur les 16.000 réponses reçues, 75% émanaient d’abonnés Free, 9% d’abonnés Orange, 7% de SFR, 5% de Numericable et 3% de Bouygues Telecom.
Plus de 45% des abonnés Orange et SFR ayant répondu au questionnaire se plaignent également de l’accès à Youtube, ainsi que du streaming (visionnage en direct sans téléchargement) puisqu’environ 20% des consommateurs sont également critiques vis-à-vis de la qualité de ce service.
“L’ensemble de ces résultats démontre qu’il y a bel et bien un problème de qualité des connexions internet”, avait souligné l’association, qui a demandé aux pouvoirs publics de “se saisir de la question de l’interconnexion pour définir des règles permettant de maintenir un accès à internet de qualité, et cela sans pénaliser l’innovation et la concurrence”.