Le Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles (GIPAC), avec l’appui de la direction générale des services vétérinaires du ministère de l’Agriculture, vient de lancer une campagne de sensibilisation sur le poulet abattu dans les abattoirs contrôlés ayant pour objectif principal la mise en confiance solide et durable des citoyens sur la consommation du poulet abattu dans lesdits abattoirs, étant donné que seulement 52% de la production avicole en 2012 est passée par les réseaux des abattoirs contrôlés qui sont actuellement au nombre de 30.
Dans ce cadre, le GIPAC a organisé mercredi 5 décembre 2012 une visite de presse à l’abattoir de la société El Mazraa, filiale du groupe Poulina, situé à Fondouk Jedid, et présidée par Riadh Karma, directeur général du GIPAC, qui nous a présenté tout le processus comprenant en fait les étapes de l’abattage, du découpage et de la transformation des volailles.
A cette occasion, le DG a expliqué que contrairement aux circuits informels, les unités contrôlées sont soumises à un système d’inspection très rigoureux garantissant aux consommateurs la qualité et la sécurité optimales. D’ailleurs, l’abattoir d’El Marzaa, installé sur un site s’étendant sur 10 hectares, est la première unité d’abattage ayant obtenu l’agrément sanitaire délivré par le ministère de l’Agriculture.
Lors de la visite, les journalistes ont découvert l’importance du dispositif de contrôle sanitaire effectué à travers toute la chaîne. Par le biais de la traçabilité, tous les produits issus de cette chaîne sont identifiables depuis la filière de l’élevage jusqu’à la chaîne de commercialisation. Un poulet passe en fait par tout un circuit soumis à une haute surveillance et contrôlé par une série de normes sanitaires. «Chacun des 72.000 poulets abattus chaque jour est laissé au repos pour évacuer son stress, avant d’être déchargé des cages. Vient ensuite la saignée qui s’effectue manuellement avec un couteau suivant les principes du rite musulman», a précisé Naoufel Sassi, directeur général d’El Mazraa.
Et le DG d’ajouter que l’opération la plus importante à l’échelle sanitaire concerne notamment le refroidissement et le ressuyage des poulets et qui fait défaut dans le circuit informel. «Cette opération, qui se fait dans un tunnel par un flux d’air froid, permet de diminuer le taux d’humidité de la carcasse et surtout de ralentir la multiplication des germes», explique-t-il.
Enfin, les responsables du GIPAC et d’El Mazraa préciseront que cette campagne de sensibilisation vise aussi bien la valorisation du poulet abattu dans les abattoirs contrôlés que de faire dissiper les mythes, les idées fausses et les faux préjugés au sujet de l’abattage considéré non conforme au rite halal dans les abattoirs industriels.