Le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Ahmed Hnider Jarallah, a appelé à recourir aux fourrages alternatifs pour faire face à la flambée des prix des fourrages traditionnels. «Il ne faut pas se contenter de l’utilisation des fourrages traditionnels (résidus de Soja..), dont les prix ont augmenté de 210%, en 2012, a indiqué M. Jarallah, lors d’une journée d’information tenue mercredi 5 décembre, à Tunis sur «la diversification des matières premières utilisées dans les fourrages».
Il précisera par la suite que le prix d’une tonne de cette matière s’élève à 1.100 dinars sur le marché mondial, d’où l’importance de l’utilisation des fourrages alternatifs, notamment les drêches de maïs qui constitue une source importante de protéines pour l’alimentation du bétail.
M. Jarallah estime également impératif de mettre en place une stratégie nationale de développement des produits fourragers locaux et de valoriser les déchets agricoles et industriels afin de réduire les coût de la production des produits d’origine animale.
Selon le directeur général adjoint de la société «Alfa de l’alimentation animale», Amine Mrabet, la demande de fourrages alternatifs devrait atteindre 25 mille tonnes en 2013.
Quant à Taha Najar, enseignant à l’Institut national agronomique de Tunis, il a préconisé l’intensification de l’importation des fourrages alternatifs et la mise en place d’un système global relatif à ce domaine et ce après l’évaluation des produits fourragers importés et leur apport sur le marché local. Pour cet universitaire, l’enchérissement des prix de fourrages est dû à la baisse de la production et aux conditions climatiques peu favorables à cette culture dans les pays producteurs, tels que les Etats-Unis d’Amérique.
A noter que la journée d’information a été organisée à l’initiative de la société Alfa de l’alimentation alimentaire, en coopération avec l’UTAP, le groupement interprofessionnel des viandes rouges et du lait (GIVLAIT) et le conseil américain des blés.
WMC/TAP
