La Tunisie, qui a été absente du classement du rapport de Davos sur la compétitivité mondiale (2012-2013), a de fortes chances d’être évaluée à nouveau, par le forum économique mondial, en 2013-2014, a déclaré à la TAP, Slim Besbes, ministre des Finances par intérim.
Le reclassement de la Tunisie est possible “au vu d’une reprise des différents indicateurs économiques et de la concrétisation de certaines réformes structurelles sur la voie de l’ancrage des principes de la transparence et de la bonne gouvernance”, a-t-il assuré.
La Tunisie absente du classement sur la compétitivité mondiale (2012-2013), publié en septembre 2012, par le forum, avait été classée, 40éme sur 142 pays, lors du précédent rapport (2011-2012).
Revenant sur les causes du non classement de la Tunisie, en 2011, le ministre a précisé que «l’année en question n’est pas une année de référence et que les indicateurs «exceptionnels» enregistrés, en 2011 représentent, plutôt, le coût économique et social de la révolution».
Intervenant au cours de la séance d’ouverture du forum de Davos, qui se tient pour la première fois en Tunisie, M. Besbes a indiqué que la Tunisie a été choisie pour abriter ce forum, après Istanbul (Turquie), du fait qu’elle représente un pays symbole de la transition démocratique et une nouvelle expérience économique pour des pays qui ont vécu “une dictature sur le plan économique avec pour corollaire, une mauvaise répartition des richesses”.
Pour Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), la tenue du forum de Davos, en Tunisie, est un signe que la communauté d’affaires dans le monde croit en l’avenir de la Tunisie, malgré la conjoncture difficile que traverse le pays, aux plans sécuritaire, politique et économique. Et d’ajouter, «les représentants du forum de Davos ne sont pas là pour apporter des financements à la Tunisie mais pour parler en priorité de l’avenir du développement de la Tunisie».
Le gouverneur de la BCT a axé son intervention sur les priorités économiques du pays en 2013. Ces volets concernent les investissements publics et la diversification des marchés à l’export en s’orientant davantage vers l’Algérie et la Libye, vu la crise économique de la zone euro, principal partenaire économique de la Tunisie.
Il est également question de réunir les conditions à même de permettre au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans la création de richesses et d’emplois et de lui ouvrir la voie en matière de privatisation, notamment celle des entreprises confisquées.
M. Ayari a également évoqué le rôle de Davos dans le retour à la confiance en le site Tunisie, d’autant que les événements survenus, récemment (affrontements à Siliana, événements de l’UGTT), ont nuit en termes de financements extérieurs à la Tunisie.
Borge Brende, directeur général du Forum économique de Davos, a fait état, pour sa part, de l’engagement du Forum à être un partenaire de la transition de la Tunisie, berceau du printemps arabe, d’autant que la communauté internationale suit de près la situation dans le pays.
La participation confirmée de la Tunisie au Forum de Davos, prévu en janvier 2013, en Suisse, permettra au milieu international des affaires de prendre connaissance de l’avancement des réformes engagées par le pays en cette période de transition.
Au programme de ce forum des sessions qui auront respectivement pour thèmes, “renforcement de la compétitivité durant la période de transition démocratique”, “favoriser la création d’emplois au profit des jeunes”, “la gestion des risques pour garantir les investissements en période de transition” et “instauration d’une gouvernance efficiente et renouvellement du contrat social”.
WMC/TAP