Grande-Bretagne : le repli de la production fait craindre une contraction du PIB

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électrique Battersea de Londres, en février 2012 (Photo : Miguel Medina)

[07/12/2012 11:21:48] LONDRES (AFP) La production industrielle a reculé pour le troisième mois consécutif en octobre au Royaume-Uni, selon des statistiques publiées vendredi, un signe de mauvais augure qui renforce les craintes d’une nouvelle contraction de l’économie du pays au quatrième trimestre.

La production a accusé un repli de 0,8% en octobre sur un mois, a annoncé l’Office des statistiques nationales (ONS) dans un bulletin. Sur un an, elle a reculé de 3%, a ajouté l’ONS.

Ce repli, dû notamment comme en septembre à la baisse de l’extraction de gaz et de pétrole en mer du Nord en raison d’opérations de maintenance, est une surprise. Les économistes misaient en effet sur une hausse de 0,8% sur un mois, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.

La production manufacturière, qui exclut notamment l’extraction de pétrole et de gaz, a reculé de son côté de 1,3% sur un mois et de 2,1% sur un an.

Ce repli de la production marque un mauvais début pour le quatrième trimestre et renforce les craintes d’une nouvelle contraction de l’économie britannique qui vient de sortir de la récession au troisième trimestre.

Mi-novembre, la Banque d’Angleterre avait mis en garde contre une nouvelle contraction de l’économie du pays sur les trois derniers mois de l’année.

“A moins que les services ne connaissent une solide fin d’année, il semble de plus en plus inévitable que le PIB accusera une nouvelle contraction à la fin de l’année”, a commenté Howard Archer, économiste d’IHS Global Insight.

“Le nouveau repli de la production britannique en octobre augmente les chances d’une troisième récession” depuis la crise financière de 2008-2009, a renchéri Samuel Tombs, de Capital Economics.

Prise en tenaille entre la crise de la zone euro et les sévères mesures d’austérité gouvernementales, l’économie britannique reste en effet convalescente.

Mercredi, le ministre des Finances, George Osborne, a annoncé une révision en forte baisse des prévisions de croissance.

Selon ces prévisions, le PIB devrait ainsi se contracter de 0,1% cette année, contre une précédente prévision de +0,8% datant de mars, et enregistrer une croissance de 1,2% en 2013 contre 2% attendu auparavant.

M. Osborne a dû en outre admettre que la cure d’austérité allait devoir durer un an de plus, jusqu’en 2018, ce qui pèsera sur l’activité.