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| à Paris qui hébergeait autrefois la Bourse (Photo : Patrick Kovarik) |
[08/12/2012 09:49:18] PARIS (AFP) La Bourse de Paris qui a étabi un nouveau record de l’année, devrait poursuivre sur cette tendance à l’approche de la fin d’année, grâce à des investisseurs qui retrouvent le goût du risque mais dans un marché toujours suspendu à l’issue du débat budgétaire américain.
D’un vendredi à l’autre, le CAC 40 a pris 1,36% et terminé à 3.605,61 points. Ses gains depuis le 1er janvier atteignent 14,11%.
Après une semaine riche en statistiques macroéconomiques, l’actualité des prochains jours sera davantage orientée autour de sujets politiques.
Le marché sera notamment rythmé par l’évolution des discussions sur le +mur budgétaire+ américain, les spéculations avant la réunion de la Banque centrale américaine et celles d’avant le Sommet de Bruxelles les 13 et 14 décembre, consacré en partie à l’Union bancaire.
Mais c’est le débat autour du budget américain qui sera une nouvelle fois au centre des préoccupations. L’enjeu est de taille, car en l’absence d’accord politique, les ménages américains seront confrontés en 2013 à des hausses d’impôts et à des baisses de dépenses publiques, qui vont faire plonger le pays dans la récession.
Cette incertitude est l’un des derniers obstacles à franchir pour “libérer” le marché et lui permettre de s’orienter vers une franche hausse, de l’avis de l’ensemble des analystes.
Pour l’instant, de nombreux éléments plaident pour la poursuite du rebond des indices boursiers: Les facteurs de stress dans la zone euro ont fortement diminué depuis l’accord signé sur la dette grecque, les perspectives économiques en Europe sont sombres mais connues, la Chine est dans une tendance plus positive qu’auparavant et les Etats-Unis semblent également sur la bonne voie, grâce notamment au réveil du secteur immobilier.
Par ailleurs, les opérateurs ont peu d’alternative pour leurs placements financiers, les investissements en obligations d’Etat n’offrant aucun rendement.
“Par défaut, les investisseurs se reportent sur les actions et le regain d’intérêt est notable venant des Anglo-saxons qui sont désormais rassurés sur la solidité de la zone euro”, affirme Renaud Murail, gestionnaire de portefeuilles chez Barclays Bourse. Pour preuve, les volumes se sont légèrement étoffés en fin de semaine, fait-il remarquer.
“Nous sommes persuadés que le climat globalement plus positif (dans la) zone euro va se traduire par une remontée des actifs risqués et nous allons nous positionner davantage dans cette catégorie d’actifs”, explique également ING Investment manager.
Ce regain pour le goût du risque est l’élément fondamental qui anime actuellement les investisseurs.
Il se concrétise par une remontée de l’indice parisien, mais aussi par des rotations d’allocations d’actifs. Les grands gagnants sont les titres des groupes dont l’activité est réalisée essentiellement hors des frontières de l’Europe, ou qui ont été exagérément sous-évalués au cours de l’année, explique M. Murail.
Ainsi PPR, LVMH, Alstom, Eiffage… ont le vent en poupe. A l’inverse les perdants sont les entreprises considérées comme “pères de famille”, telles GDF Suez, EDF, deux titres qui ont d’ailleurs atteint leur plus bas niveaux historiques, ou encore France Télécom….
Les banques sont également bien orientées et devraient le rester grâce au regain de confiance en zone euro.
Les titres financiers devraient continuer à profiter de la politique accommodante, confirmée cette semaine par la Banque centrale européenne et d’un discours qui s’annonce favorable de la part de la Banque centrale américaine, a souligné Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel.
A l’issue du FOMC (Comité de politique monétaire), la Fed devrait annoncer mercredi soir la poursuite de son programme de titrisation qui permet de soutenir l’économie, a-t-il ajouté.
Les investisseurs suivront aussi l’indicateur sur les ventes de détail en novembre aux Etats-Unis qui incluront les chiffres des ventes lors de Thanksgiving et la production industrielle pendant le même mois. Dans la zone euro sera publié le baromètre ZEW (Zentrum für Europäische Wirtschaftsforschung) de la confiance des milieux financiers allemands et des indicateurs PMI européens.
