énérale du FMI, Christine Lagarde, le 11 décembre 2012 à Bogota en Colombie (Photo : Eitan Abramovich) |
[11/12/2012 22:44:59] BOGOTA (AFP) La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a assuré que le processus de paix engagé avec la guérilla des Farc pouvait “booster” l’économie colombienne, à l’issue d’une visite de deux jours à Bogota.
“Le processus de paix va contribuer à booster le potentiel de croissance du pays”, a déclaré Mme Lagarde, en allusion aux négociations ouvertes depuis octobre entre le gouvernement et la rébellion des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
“Le processus de paix qui est engagé va apporter plus de garantie et de sécurité pour les prévisions économiques. Or garantie et sécurité sont les deux composantes qui en général alimentent la croissance”, a-t-elle ajouté, au cours d’une conférence de presse organisée dans les locaux de la banque centrale colombienne.
Selon une estimation du ministère colombien des Finances, le conflit armé avec la guérilla la plus ancienne d’Amérique latine, fondée il y a 48 ans à partir d’une insurrection paysanne, coûte entre un à deux points de son produit intérieur brut (PIB).
L’an dernier, le taux de croissance en Colombie a atteint 5,9%, selon les autorités, son meilleur résultat depuis 2007. Le gouvernement prévoit cette année une croissance de 4,8%, un projection qu’a confirmée la directrice générale du FMI.
“Au cours des dix dernières années, l’économie colombienne a connu une croissance stable et soutenue”, a souligné Mme Lagarde, tout en estimant qu’il y avait “encore de la place pour des améliorations” faisant allusion aux points noirs du secteur informel ou du chômage (10,8% en 2011, selon les chiffres officiels, soit l’un des taux les plus élevés de la région).
Le pays reste “vulnérable à une dégradation brutale de l’environnement extérieur”, notamment une éventuelle chute du prix des matières premières, sa principale ressource, a-t-elle ajouté, appelant les autorités à “diversifier ses exportations afin de réduire la dépendance au revenu pétrolier évidemment volatile”.
Pour sa seconde tournée en Amérique latine, Mme Lagarde doit se rendre, après la Colombie, au Chili pour y assister vendredi à une réunion des ministres des Finances de la Communauté des Etats latinos-américains et des Caraïbes (Celac), un organisme régional fondé en 2011.