ésident de la Commission européenne José Manuel Barroso (d) et le Premier ministre italien Mario Monti, le 13 décembre 2012 à Bruxelles (Photo : Thierry Charlier) |
[13/12/2012 13:41:32] BRUXELLES (AFP) Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a lancé jeudi un avertissement à Silvio Berlusconi en lui demandant de penser à la stabilité de l’Italie avant d’envisager un retour sur la scène politique.
“J’ai parlé hier (mercredi) après-midi avec M. Berlusconi. J’ai souligné avec lui combien était importante la stabilité et les réformes pour l’Italie”, a dit M. Barroso au cours d’un point de presse à Bruxelles avec l’actuel chef du gouvernement italien, Mario Monti.
Le message est semble-t-il passé. M. Berlusconi, présent lui aussi à Bruxelles, mais pas invité par M. Barroso, n’a pas dit un mot en arrivant à la traditionnelle réunion des dirigeants des partis conservateurs européens avant le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.
“La confiance revient en Italie”, a insisté M. Barroso en saluant le travail accompli par M. Monti et son gouvernement. Il a exprimé son “espoir” que l’Italie puisse “continuer sur la voie” tracée par M. Monti. “C’est la condition pour le retour de la croissance et de l’emploi”, a insisté M. Barroso.
“Nous avons besoin d’une Italie forte”, a dit le président de la Commission européenne, avant d’affimer que les élections prévues en février “ne doivent pas constituer une excuse pour ralentir le rythme des réformes”.
M. Monti a refusé de dire s’il serait ou non candidat. “Ce n’est ni le lieu, ni le moment pour le dire”, a-t-il déclaré. Mais il a assuré que “quel que soit le résultat des prochaines élections, il faudra que le prochain gouvernement italien soit clairement engagé du côté européen”. “Quiconque sera au gouvernement devra donner un soutien puissant à l’intégration européenne”, a-t-il ajouté.
Quelques jours après avoir annoncé son retour et fustigé le bilan de son successeur, Silvio Berlusconi semble avoir hissé le drapeau blanc en affirmant mercredi être prêt à s’effacer en cas de candidature de Mario Monti au poste de chef du gouvernement en février.
“Si Monti était candidat pour être le chef” du centre droit, “je ferais un pas en arrière”, a-t-il déclaré.