[13/12/2012 16:43:21] BRUXELLES (AFP) Le sommet européen consacré au renforcement de l’intégration européenne s’est ouvert jeudi dans un climat positif après les succès obtenus quelques heures plus tôt sur l’aide à la Grèce et la supervision des banques de la zone euro.
“C’est une bonne journée pour l’Europe”, a déclaré le président français François Hollande à son arrivée au Conseil européen, alors que la chancelière allemande Angela Merkel soulignait que l’UE avait “réussi à faire beaucoup de progrès” en 2012.
Parallèlement, la crise politique en Italie s’est invitée au sommet. Soucieux de voir l’Italie poursuivre sur la voie des réformes, les partenaires européens de Mario Monti, de droite comme de gauche, ont apporté jeudi un soutien appuyé au chef du gouvernement italien face à son sulfureux prédécesseur Silvio Berlusconi.
Jeudi matin, les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d’accord pour débloquer l’aide financière à la Grèce gelée depuis des mois, et verser 34,3 milliards d’euros dès la semaine prochaine.
Dans la nuit, les ministres de l’ensemble des 27 pays de l’UE avaient enfin trouvé un compromis sur la supervision commune des banques, première étape du renforcement de la zone euro pour tenter d’empêcher de nouvelles crises.
Les chefs d’Etat et de gouvernement européens doivent discuter jeudi soir de l’avenir de l’UE et des moyens d’avancer vers une plus grande intégration budgétaire et économique.
A leur demande, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a rédigé un rapport qui distingue trois étapes: fin 2012-2013, 2013-2014 et au-delà de 2014, soit après les prochaines élections européennes.
Dans le dernier projet de conclusions du sommet mis en circulation mercredi par les services de M. Van Rompuy, ce phasage précis a été supprimé. Il confirme l’idée de créer un embryon de budget commun de la zone euro, tout en soulignant que ces questions nécessitent des “consultations en profondeur” et “pourraient nécessiter un changement des traités”.
“Le Conseil européen discutera de ces questions après l’élection d’un nouveau Parlement européen et la nomination d’une nouvelle Commission”, précise-t-il.