[14/12/2012 09:56:07] PARIS (AFP) L’activité du secteur privé en France poursuit sa contraction en décembre, selon l’indice PMI publié vendredi par le cabinet Markit, qui pourrait signaler le plus fort recul de l’économie française “depuis près de quatre ans” au dernier trimestre 2012.
Selon sa première estimation, l’indice composite de l’activité globale se redresse à 45 points (contre 44,3 en novembre), au plus haut depuis août. Il reste néanmoins bien en-deçà du seuil des 50 points qui marque la frontière entre périodes d’expansion et de contraction de l’activité.
“Tandis que la contraction de l’activité ralentit légèrement”, “les nouvelles affaires enregistrent leur plus forte baisse depuis le début de l’année 2009, illustrant ainsi un environnement commercial difficile pour les entreprises”, relève Jack Kennedy, économiste chez Markit, dans un communiqué.
Selon lui, les résultats de l’indice PMI sont “conformes à un fort recul du PIB au quatrième trimestre 2012, le plus important depuis près de quatre ans”.
“En plus de l’atonie actuelle de la demande, les dernière données de l’enquête mettent en lumière un indéniable manque de confiance parmi les entreprises”, “n’offrant ainsi que peu de motifs d’optimisme quant à l’évolution prochaine de la conjoncture”, insiste l’économiste.
Dans le détail, l’indice de l’activité de services se redresse à 46 points contre 45,8 en novembre, et celui de l’industrie manufacturière s’établit à 44,6 points contre 44,5 en novembre.
Cela fait donc dix mois que l’activité recule en France, selon le PMI.
La baisse du volume des nouvelles affaires, la plus forte depuis avril 2009, est attribuée par les chefs d’entreprise interrogés à “une conjoncture difficile et à l’attentisme des clients”.
Du coup, la diminution de la charge de travail induit de nouvelles réductions d’effectifs en décembre, l’emploi reculant lui aussi pour le dixième mois consécutif. La contraction de l’emploi affiche toutefois son rythme le plus faible depuis juin.
Le PMI est un indicateur avancé de la conjoncture considéré comme fiable par les analystes. Son estimation “flash” publiée vendredi est établie sur la base d’environ 85% des réponses à une enquête auprès d’un panel représentatif de 750 entreprises de l’industrie manufacturière et du secteur des services.