ésident de la Banque centrale européenne, à Lubiana, en Slovénie, le 4 octobre 2012 (Photo : Jure Makovec) |
[14/12/2012 12:35:18] FRANCFORT (AFP) La situation s’est en général améliorée sur les marchés financiers en Europe depuis l’été, a déclaré vendredi le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), Vitor Constancio, qui présentait son rapport semestriel de stabilité financière.
Cette amélioration est le résultat de deux choses, a-t-il expliqué: le nouveau programme de rachat de dette publique de la BCE, “formellement décidé et annoncé le 5 août” et dont les “détails ont été donnés en septembre”; “la série de décisions prises lors du sommet européen de juin”, en direction d’un approfondissement de l’union économique et monétaire.
L’accord jeudi matin des ministres européens des Finances sur la création d’un superviseur bancaire unique, pour la zone euro dans un premier temps, devrait contribuer à la poursuite de cette détente, a-t-il estimé.
Cette amélioration ne s’est toutefois pas accompagnée d’un mieux économique. Au contraire, “l’économie réelle a continué à ralentir”, a ajouté M. Constancio.
“Les principaux risques de stabilité financière demeurent et il n’y a pas de place pour la complaisance”, note le rapport publié vendredi.
“La situation reste très fragile, les risques sont toujours là”, a également souligné M. Constancio, qui en a identifié trois principaux.
Le premier est la possible aggravation de la crise de la dette si les gouvernements ne poursuivent pas leurs efforts d’ajustement.
Puis vient le risque de poursuite de la baisse des bénéfices des banques.
Et enfin la persistance de la fragmentation des marchés financiers, même si elle a été réduite depuis l’été. C’est-à-dire le fait que certains pays de la zone euro continuent d’affronter la défiance des investisseurs tandis que d’autres non.
Interrogé sur les propos de certains responsables européens selon lesquels le gros de la crise était passé pour la zone euro, M. Constancio s’est montré prudent.
“J’ai appris à ne pas dire ce genre de choses. Nous ne devrions pas défier les dieux. Après l’hybris vient la némésis”, a-t-il dit. “Les risques sont toujours là. La situation est toujours fragile”.