[14/12/2012 16:50:18] PARIS (AFP) Air France envisage de recourir à un plan de départs volontaires chez les personnels navigants commerciaux (PNC), qui seront en sureffectif après 2014, en cas d’accord avec cette catégorie sur le plan de restructuration de la compagnie, a annoncé un porte-parole à l’AFP.
“En l’absence de mesures de traitement, il demeurerait un sureffectif de 500 à 600 hôtesses et stewards (…), postérieurement à 2014”, a-t-il déclaré à l’AFP.
En conséquence, la compagnie est “prête à envisager de proposer des mesures de cessation temporaire ou définitive d’activité, sur une base volontaire”, a-t-il ajouté, confirmant une information de Latribune.fr.
Mais la direction exige en préalable la signature d’un accord avec les hôtesses et stewards “pour accompagner la mise en oeuvre des 20% de gain d’efficacité économique” prévus dans le cadre du plan Transform 2015 de restructuration de la compagnie.
La direction a repris la semaine dernière les négociations avec cette catégorie de personnel, quatre mois après le refus de leurs syndicats de valider ce plan.
Selon le porte-parole, le PDG d’Air France Alexandre de Juniac a tenu une webconférence en direct vendredi après-midi destinée aux PNC au cours de laquelle il a indiqué qu'”une des contreparties à la signature d’un accord pourrait être des mesures d’aides au départ volontaire”.
“Ces incitations ciblées permettraient de réduire un sureffectif qui s’avère plus significatif et plus durable que lors des premières projections faites l’an passé”, a-t-il poursuivi.
Le PDG a insisté sur le fait que ceci est “à l’image de ce qui a été fait avec les pilotes et les personnels au sol et dans le respect du principe d’équité au coeur de la philosophie du plan Transform 2015”.
Air France cherche à obtenir un gain de productivité de l’ordre de 20% dans les différentes catégories de personnel.
Les hôtesses et stewards constituent la seule catégorie de personnel qui n’a pas validé le plan de la direction Transform 2015, contrairement aux pilotes et aux personnels au sol.
Ce plan prévoit la suppression de 5.122 postes équivalents temps-plein à fin 2013, sans départs contraints, dont 2.767 parmi les salariés au sol. Il prévoit également deux milliards d’économie en trois ans, ainsi qu’une refonte de son réseau moyen courrier et de son offre long courrier.