La Bourse de Paris s’oriente vers une belle fin d’année

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ège de la Bourse de Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[15/12/2012 12:20:12] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a évolué autour de ses plus hauts annuels cette semaine, une tendance appelée à se poursuivre, dans un marché rassuré par les avancées en zone euro, qui reprend goût au risque mais va rester encore suspendu à l’évolution du débat budgétaire américain.

D’un vendredi à l’autre, le CAC 40 a pris 1,04% et terminé à 3.643,28 points. Ses gains depuis le 1er janvier atteignent 15,30%.

Après une semaine riche en actualité politique, les prochains jours devraient être nettement plus calmes, avec peu d’indicateurs significatifs, dans un marché qui fonctionnera au ralenti à l’approche de la traditionnelle trêve des confiseurs de fin d’année.

“Le marché devrait marquer une pause avec une actualité qui se ralentit. Une éventuelle correction est à attendre après une série de séances haussières mais sans écart important car le climat reste positif”, estime Yves Maillot, directeur du pôle d’expertise des actions européennes chez Natixis AM.

“Tout est prêt pour le “rally” (redressement) de fin d’année”, prévoit Bruno Rodier, gérant de portefeuilles à la banque Pictet.

De fait, l’horizon s’est nettement éclairci en zone euro où les récents développements politiques et économiques ont permis de rassurer les opérateurs.

Les grandes échéances qui freinaient encore la tendance haussière sont passées et se sont bien déroulées: déblocage de l’aide à la Grèce dans le sillage du succès de l’opération de rachat de la dette, renflouement des banques espagnoles et accord sur l’Union bancaire.

Toutes ces avancées éloignent le risque systémique d’explosion de la zone euro et plaident pour un retour des investisseurs sur le marché des actions européens, fait remarquer Franklin Pichard, directeur chez Barclays Bourse.

Le fameux goût du risque –qui encourage les gérants à s’orienter vers les actions grâce à un retour de la confiance et à des perspectives de gains plus importants que sur les actifs non risqués, comme les obligations — s’impose progressivement, constituant un facteur de soutien primordial.

“Pour preuve, la volatilité mesurée par l’indice Vixx, aussi appelé indicateur de la peur, évolue autour de ses plus bas de l’année, ce qui veut dire que les marchés ne sont pas stressés et sont prêts à investir”, souligne M. Pichard.

A court terme la seule ombre au tableau réside dans l’incertitude sur l’évolution du débat budgétaire aux Etats-Unis. Les tergiversations des responsables politiques américains tiennent en haleine les investisseurs, mais sur le fond tout le monde s’attend à un accord.

“Le marché a déjà intégré dans les cours une issue favorable”, souligne M. Rodier pour qui l’absence d’accord sur ce dossier, serait tout simplement “suicidaire”.

L’enjeu est de taille car faute d’accord, les ménages américains seraient confrontés à des hausses automatiques d’impôts et à des coupes dans les dépenses publiques, qui vont faire tomber ce pays dans la récession.

“Personne ne peut se permettre un échec”, renchérit M. Pichard.

Les marchés déjà peu actifs depuis plusieurs mois devraient être encore moins étoffés dans les prochaines semaines avec l’absence des hedge-funds (fonds spéculatifs) qui ont pour la plupart clôturé leurs comptes fin novembre, souligne-t-on chez Barclays Bourse.

Quelques indicateurs, notamment dans le secteur immobilier américain, sont attendus la semaine prochaine ainsi que les premiers chiffres sur décembre de la région de New York et de Philadelphie. En zone euro les investisseurs vont s’interesser au baromètre Ifo du moral des entrepreneurs allemand.

Euronext (CAC 40)