H&M ne doit pas utiliser de coton récolté par des ouvriers forcés de travailler

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à Londres, le 16 décembre 2012 (Photo : Leon Neal)

[16/12/2012 14:58:34] LONDRES (AFP) Le géant suédois de l’habillement H&M doit prendre des mesures concrètes pour ne pas utiliser de coton récolté par des personnes réduites au travail forcé en Ouzbékistan, a demandé dimanche une organisation non-gouvernementale de lutte contre l’esclavage.

H&M s’est engagé par écrit, tout comme une centaine d’autres entreprises depuis une année, à “ne pas sciemment” utiliser du coton ouzbek dans ses vêtements. Mais l’organisation britannique Anti-Slavery International, à l’origine de cette campagne, exige aussi des précisions sur les mesures prises pour respecter cet engagement.

“Nous voulons savoir ce qui se trouve derrière cet engagement, quelles sont les mesures que les sociétés ont prises pour s’assurer que le coton ouzbek ne soit pas dans leur chaîne d’approvisionnement”, a déclaré Joanna Ewart-James de Anti-Slavery International, à l’origine de la campagne.

“Le problème est le recours au travail forcé dans les champs de coton, qui se trouvent au tout début de la chaîne d’approvisionnement, ce qui rend assez difficile de savoir sciemment ce qui se passe”, a-t-elle ajouté à l’AFP.

“Il faut que les accords de vente (de H&M) stipulent que le coton ouzbek ne peut pas être utilisé dans les produits, et il faut un système qui précise la provenance du coton”, a-t-elle estimé.

Anti-Slavery International explique avoir discuté ces deux derniers mois avec H&M, mais que la société a refusé de mettre dans ses contrats de vente l’interdiction du coton ouzbek. “C’est la raison pour laquelle nous leur demandons de le faire”, a dit Joanna Ewart-James.

De son côté, H&M a insisté sur le fait que ses engagements relatifs au coton avaient été transmis à tous ses fournisseurs. “Toute entreprise qui utilise du coton dans ses produits a la responsabilité de trouver les moyens d’éviter l’utilisation du coton d’Ouzbékistan dans sa chaîne d’approvisionnement”, a estimé H&M dans un communiqué.

“Nous ne voulons pas de coton ouzbek dans notre chaîne d’approvisionnement”, a ajouté le groupe.