Florange : ArcelorMittal conteste les interprétations erronées de documents

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à Basse-Indre, le 10 décembre 2012 (Photo : Jean-Sebastien Evrard)

[17/12/2012 14:27:01] PARIS (AFP) Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a une nouvelle fois contesté lundi “les interprétations partielles et erronées” de documents publiés dans les médias concernant la compétitivité de la phase liquide du site de Florange.

Le quotidien Le Monde, daté de mardi, cite “des documents internes” dont il s’est procuré copie et affirme que “fabriquer de l’acier en Lorraine revient à peine plus cher que dans le Nord”.

“La différence ne serait que de 4,2 euros par tonne alors que le groupe a toujours avancé le chiffre de 40 euros”, écrit le journal, qui dit se fonder sur une “note énumérant l’ensemble des coûts de fabrication, variables et fixes, des sites de Florange et de Dunkerque pour le mois de mai 2011”.

“Le chiffre de 4 euros/tonne extrait d’un de ces documents ne se rapporte qu’à une faible partie des coûts du processus de fabrication de l’acier et n’est, par conséquent, pas représentatif de la rentabilité de la phase liquide en Lorraine”, assure de son côté la direction du groupe sidérurgique dans un communiqué.

Selon le groupe, l’écart de “coût de production complet” de la bobine laminée à chaud à Florange “prenant en compte l’ensemble du processus jusqu’à la production de la première bobine laminée à chaud, s’est élevé à 44 euros/tonne en 2010 et 2011”.

“Ce chiffre a commencé à diminuer en 2012 parce que les brames ont été fournies par le site de Dunkerque”, a ajouté la direction.

ArcelorMittal rappelle en outre que “cela fait quatre ans que les activités d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine enregistrent des résultats négatifs au niveau du revenu net” et ajoute que “la contribution des activités en Lorraine est plus faible que celle de Dunkerque”.

ArcelorMittal Atlantique et Lorraine a enregistré une perte nette d’environ 125 millions d’euros en 2011 et “une perte encore plus importante a été réalisée en 2012”, précise le groupe.

Le Monde mentionne également un graphique comparant l’ensemble des coûts d’exploitation de la phase liquide des sites de Florange et de Brême sur la période janvier 2010-mai 2011 qui “montre ainsi que le site lorrain tient facilement la comparaison pour la production de bobines d’acier appelées +coils à chaud+”.