Tunisie – Congrès national de l’UTICA : Ne plus diaboliser le secteur privé (Bouchamaoui)

C’est par des versets du coran que le congrès extraordinaire a démarré ses travaux en ce 18 décembre 2012, une tradition qui revêt toute son importance cette année, car les Tunisiens n’ont pas découvert leur appartenance islamique tout récemment… Après le coran, l’hymne national, la loyauté envers Allah et envers la patrie…

Et c’est sur le choix du nouveau statut que statueront aujourd’hui les membres de la Centrale patronale. Deux statuts en lice dont les principaux points de divergence concernent l’éligibilité des congressistes au bureau exécutif de l’UTICA.

Le premier statut permet à tous les congressistes (2.150 au total) de se porter candidats, alors que le second conditionne la candidature à une ancienneté d’au moins 5 ans, dans un poste de responsabilité au sein d’une structure de l’UTICA avant de se porter candidat à des responsabilités beaucoup plus importantes.

Ce qui est tout à fait naturel car cela permet la maîtrise des rouages de la centrale, une meilleure connaissance de ses méthodes organisationnelles pour pouvoir postuler à des positions supérieures qui impliquent plus d’expériences et de responsabilités.

D’aucuns prétendent que ceux qui défendent le premier statut auraient des visées sur la centrale patronale: “Nous comprenons parfaitement ce qu’on veut faire de notre organisation. Il s’agit tout simplement de la volonté des sympathisants du parti majoritaire de s’emparer de tout et tout de suite afin d’en faire un instrument de plus au service du pouvoir. Espérons que nos consœurs et nos confrères ne tomberont pas dans le piège”, a déclaré un homme d’affaires participant au congrès.

Dans son mot d’ouverture, Wided Bouchamaoui a appelé les congressistes à faire preuve de civisme dans la discussion des projets des statuts en lice aujourd’hui. Elle a également houspillé tous ceux qui diabolisent le secteur privé, l’accusant de tous les maux, leur rappelant que c’est ce secteur qui crée les richesses et offre des emplois et qu’il n’est plus permis aujourd’hui de le discréditer!