Après environ trois ans de négociations, Renault va signer mercredi 19 décembre 2012 un accord définitif sur la création d’une usine en Algérie, à l’occasion de la visite de François Hollande dans ce pays, a rapporté «Lefigaro.fr».
L’usine sera détenue à 51% par l’État algérien, le constructeur français détenant les 49% restants. Elle disposera à partir de 2014 d’une capacité de production annuelle initiale de 25.000 véhicules, qui pourra monter à 75.000 exemplaires. Le site fabriquera des Renault Symbol, une voiture dérivée de la Logan de deuxième génération, a-t-il précisé.
Le constructeur et l’État algérien ont fini par trouver un compromis sur le lieu d’implantation, dans une zone industrielle près d’Oran. L’Algérie avait longtemps plaidé pour Jijel, une ville portuaire. Tandis que Renault, qui jugeait que cette région disposait d’un tissu industriel insuffisant, préférait la banlieue d’Alger.
L’objectif pour le constructeur français, numéro un en Algérie avec un quart des ventes, est de fournir le marché local et éventuellement des marchés situés hors d’Europe. Renault a écoulé 111.000 voitures dans ce pays sur les onze premiers mois de l’année, soit un bond de plus de moitié par rapport à la même période en 2011. En pleine croissance, le marché algérien devrait atteindre environ 450.000 voitures en 2012 contre 300.000 l’an dernier.
En produisant sur place, Renault disposera d’un avantage en termes de coûts sur PSA Peugeot Citroën, également bien placé sur ce marché, en échappant notamment aux droits de douane. Renault a déjà inauguré cette année une usine à Tanger, au Maroc, dotée d’une capacité de 400.000 voitures, essentiellement destinées à l’Europe.