Automobile : PSA et GM ne retiennent que 3 projets en commun pour des véhicules

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ën et General Motors (Photo : Lionel Bonaventure)

[20/12/2012 17:31:41] PARIS (AFP) PSA Peugeot Citroën et General Motors ont esquissé les contours d’une alliance mondiale jusqu’à présent concentrée sur l’Europe, après avoir retenu trois projets sur les quatre prévus, pour développer des véhicules en commun.

L’alliance entre le français et l’américain conclue fin février prévoyait que les accords définitifs soient signés avant la fin de l’année. C’est chose faite.

Ils ont annoncé jeudi avoir paraphé des accords pour trois projets communs de plates-formes ou de véhicule. Le premier porte sur “un monospace du segment C de marque Opel/Vauxhall et un CUV du segment C de marque Peugeot”, pour les remplaçants du monospace Zafira chez Opel, filiale européenne de GM, et de la Peugeot 3008.

Le deuxième concerne “un monospace du segment B (petites voitures) pour les deux groupes”, type C3 Picasso et le troisième une plate-forme modernisée pour des petites voitures “à faible émission de CO2” pour la nouvelle génération des Opel, Peugeot et Citroën qui seront vendues en Europe de même qu’à l’international.

Il n’est plus question de développer ensemble des véhicules haut de gamme, comme cela avait été évoqué fin octobre lors de la présentation par PSA des quatre projets retenus avec GM.

Les constructeurs soulignent néanmoins que “d’autres projets de co-développement de véhicules sont à l’étude (et) feront l’objet d’annonces ultérieures”.

“Le business model n’était pas convaincant” pour ce projet, qui concernait les remplaçantes de l’Insignia d’Opel, la Citroën C5 et la Peugeot 508, a expliqué un porte-parole.

Ceci ne change rien pour la remplaçante de la C5, qui sera faite comme prévu dans l’usine de Rennes, très touchée par les projets de restructuration de PSA, a-t-il précisé.

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La Peugeot 3008 (Photo : Cyril Folliot)

Et pour autant, “il y aura bien 4 projets mis en oeuvre en 2016”, a assuré le porte-parole.

Christian Lafaye de FO a jugé ses annonces “peu encourageant pour l’avenir”.

L’idée est de concevoir de nouvelles plates-formes communes (c’est-à-dire l’infrastructure de base comportant le châssis et les suspensions), ou de partager des plates-formes déjà existantes de l’un ou l’autre, avec une commercialisation des véhicules issue de cette collaboration en 2016.

Les pays émergents dans le viseur

PSA et GM ont aussi signé l’accord définitif pour une co-entreprise dans les achats, qui sera limitée à l’Europe.

Les deux groupes affirment en revanche vouloir ouvrir l’alliance, jusqu’alors concentrée sur l’Europe, au reste du monde.

Ceci est primordial pour PSA, encore très dépendant du Vieux continent où les ventes de voitures sont en chute libre. Ceci l’a conduit à annoncer un plan de suppression de plus de 8.000 postes en France et la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois, près de Paris, auxquels s’ajouteront 1.500 départs naturels.

GM souffre lui aussi et Opel va fermer son usine de Bochum, en Allemagne, après 2016.

Les constructeurs ont retenu deux axes de développement: le “développement en commun d’une nouvelle génération de petits moteurs essence économiques” dérivé du programme PSA de moteurs “EB”. Il s’agit de “la prochaine génération du moteur trois cylindres”, précise le patron de PSA Philippe Varin dans une interview au Monde.

Ils vont en outre étudier “de nouveaux projets véhicules et des projets industriels en Amérique latine ou dans d’autres marchés en croissance”. Les futures petites voitures peu polluantes pourraient être une piste pour l’Amérique latine, selon un porte-parole.

GM est déjà très bien implanté en Amérique du sud, surtout au Brésil où PSA tente de se renforcer suivant l’exemple de l’autre constructeurs français Renault.

PSA reste en revanche muet sur la répartition dans les usines des futurs modèles. “Pour les lieux de développement et de production, il est trop tôt pour les dévoiler”, affirme M. Varin.

Il a rappelé que le groupe vise toujours un un retour à l’équilibre en terme de flux de trésorerie opérationnel à fin 2014, ce qui a permis à l’action de prendre 0,64% à 5,63 euros en Bourse.