ésidente du Medef Laurence Parisot, le 18 décembre 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[21/12/2012 07:47:31] PARIS (AFP) La présidente du Medef Laurence Parisot a espéré vendredi que la mise en place du crédit d’impôt compétitivité en faveur des entreprises permette de “freiner la destruction d’emplois”, au lendemain de la publication de chiffres alarmants sur le chômage par l’Insee.
Interrogée sur Europe 1 sur la possibilité que la mise en place de ce crédit d’impôts de 20 milliards d’euros créé des emplois, Mme Parisot a répondu: “je ne le crois pas dans un premier temps, ce que j’espère, c’est que ça va freiner la destruction d’emplois, ce qui serait déjà beaucoup”.
Il existe selon elle une “peur de l’embauche chez les patrons de TPE et de PME, qui est très grande”.
Les entreprises recevront les premiers chèques du Trésor public correspondant à ce crédit d’impôt en 2014 au titre de 2013, mais peuvent en tenir compte dès le début 2013 dans leur budget.
L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) estime dans sa note de conjoncture publiée jeudi que le taux de chômage devrait atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre 2013 en France métropolitaine (10,9% départements d’outre-mer compris).
Il prévoit en outre une croissance quasi nulle (0,1%) au cours des deux premiers trimestres 2013 et a révisé à 0,1% au lieu de 0,2% sa prévision de croissance pour 2012.
“Nous sommes tout à fait inquiets, nous les chefs d’entreprises, mais nous disons aussi qu’il faut se battre”, a commenté la patronne des patrons vendredi, appelant à “orienter la politique économique de notre pays pour favoriser la compétitivité”.
“Il faut aussi avoir un discours général qui renforce l’attractivité de notre pays, celle-ci étant très abimée aujourd’hui compte tenu du discours, des propos, qui sont tenus par certains responsables politiques, compte tenu aussi des choix fiscaux qui sont faits par le gouvernement”, a-t-elle poursuivi.
“Quand Arnaud Montebourg à la Une du Monde dit que les nationalisations temporaires sont l’avenir de la politique économique de la France, c’est évidemment tout à fait effrayant pour n’importe quel investisseur”, a-t-elle estimé.