BBVA, 2ème banque espagnole, cède ses activités de fonds de pension en Colombie

[24/12/2012 12:14:29] MADRID (AFP) La deuxième banque espagnole, BBVA, a annoncé lundi la cession de sa participation dans sa filiale de gestion de fonds de pension en Colombie, pour 530 millions de dollars (environ 401 millions d’euros).

Cette cession répond à la stratégie du groupe bancaire visant à se recentrer sur son coeur de métier, présentée en mai.

BBVA va céder la totalité de sa participation dans la société colombienne BBVA Horizonte à la société administratrice de fonds de pension Porvenir SA, selon un communiqué publié sur le site de la CNMV, le régulateur boursier espagnol.

BBVA détenait 99,9% dans cette filiale, a précisé une porte-parole du groupe.

Porvenir appartient au holding financier colombien Aval Acciones y Valores, propriété du milliardaire Luis Carlos Sarmiento Angulo.

La transaction devrait générer une plus-value nette d’impôts d’environ 265 millions d’euros, selon BBVA.

BBVA s’attend à finaliser l’opération “au cours du premier trimestre 2013”, après obtention du feu vert des autorités de régulation colombiennes.

Cette opération suit l’annonce, en mai, par BBVA qu’elle envisageait de vendre son activité de fonds de pension en Amérique latine, estimant celle-ci trop éloignée de son coeur de métier, “la banque universelle”.

BBVA affirmait alors espérer tirer 3 à 4 milliards d’euros avec ces opérations, qui pouvaient concerner “la vente totale ou partielle des activités d’administration de fonds de pension (AFPs) au Chili, en Colombie et au Pérou, et d’administration de fonds de retraite (Afore) au Mexique”.

BBVA a déjà cédé fin novembre sa filiale mexicaine de gestion de fonds de pension, pour 1,6 milliard de dollars.

BBVA reste présent en Colombie, notamment à travers son réseau de banque de dépôt et ses activités de banque privée et de prêts immobiliers.

Au troisième trimestre, le bénéfice net de BBVA a plongé de 81,8%, à 146 millions d’euros, plombé par son exposition au secteur immobilier, sinistré en Espagne, ce qui l’a obligé à effectuer de lourdes provisions.

Espérant assainir une fois pour toutes le secteur financier, les autorités espagnoles ont imposé aux banques de réaliser plus de 80 milliards d’euros de nouvelles provisions en 2012, essentiellement pour se protéger des actifs immobiliers risqués depuis l’éclatement de la bulle en 2008.