“La loi de finances de l’exercice 2013 garde les principales mesures adoptées durant les dernières décennies à l’exception de quelques changements”, a estimé l’universitaire Lotfi Ben Issa, lors d’un débat organisé le week-end dernier à Tunis, par le Pôle démocratique moderniste (PDM).
Cette loi, actuellement soumise à l’examen par les commissions de l’Assemblée nationale constituante, est fondée, a-t-il dit, sur une politique d’austérité budgétaire alors que les dépenses de gestion s’inscrivent toujours en hausse compte tenu de l’augmentation de la masse salariale et des recrutements prévues dans la fonction publique -lesquels recrutements devraient atteindre 25.000 postes d’emploi l’année prochaine.
La loi de finances 2013, a-t-il précisé, comprend 47 mesures classées en deux catégories, en l’occurrence celle relative à l’augmentation de certaines taxes et celle portant sur de nouvelles procédures fiscales. M. Ben Issa a cité à titre, d’exemple, l’augmentation de la valeur du timbre de voyage, de 60 dinars à 100 dinars et la taxation des séjours à l’hôtel à raison de 2 dinars par nuitée pour chaque individu âgé de plus de 12 ans.
Pour l’universitaire tunisien, “ces mesures fiscales profitent notamment à l’administration fiscale lui permettant d’améliorer sa rentabilité et de surmonter certaines difficultés techniques. Tandis que l’amélioration du système fiscal, dans sa globalité, devrait permettre, selon lui, un renforcement de l’appareil administratif, l’amélioration des moyens de recouvrement et surtout la lutte contre l’évasion fiscale.
A souligner que le PDM fait partie de l’opposition à l’ANC qui a entamé, depuis jeudi 20 décembre, l’examen du budget de l’Etat de 2013 dans un contexte politico-social marqué par l’exacerbation des revendications sociales, notamment dans les régions intérieures du pays.
WMC / TAP