Le ministre du Développement régional et de la Planification, Jamaleddine Gharbi, a souligné que le nouveau modèle de développement, pour l’année 2013, sera basé, principalement, sur la dignité du citoyen tunisien qui sera au premier rang des priorités des objectifs fondamentaux de la nouvelle politique de développement.
Lors de la rencontre périodique de la cellule de communication, lundi 24 décembre, au palais du gouvernement à La Kasbah, il a ajouté que le modèle de développement qui vient d’être adopté comptait sur les indicateurs économiques considérés, selon lui, “comme critère et objectif fondamental pour la préservation de l’ensemble des équilibres”.
Présentant le projet de budget économique de l’année 2013, il a remarqué que ce nouveau modèle de développement “prend en considération le pari sur la décentralisation en tant que l’un des principaux piliers pour réaliser les objectifs de la révolution”. Il a expliqué que “le véritable pari est le transfert du pouvoir de l’Etat au citoyen, dans toutes les régions du pays”.
A ce propos, M. Gharbi a insisté sur la nécessité “de faire participer les collectivités locales, les conseils municipaux et ceux régionaux à la gouvernance, tout en mettant l’accent sur le caractère participatif, avec les associations et les composantes de la société civile, pour la prise des décisions”.
Pour la concrétisation de l’ensemble des orientations, le ministère a entamé, depuis le 5 décembre 2012, la création de conseils de développement qui seront constitués grâce aux élections, sous le contrôle des membres de l’Assemblée nationale constituante, les Omdas et les structures syndicales et professionnelles.
Ces conseils seront composés de cinq membres élus, sur la base de la compétence. Ils ont la charge de collecter les données économiques, sociaux et humains, dans les zones d’intervention, pour les analyser, choisir la stratégie de développement spécifique à la région, définir les programmes d’intervention et suivre l’exécution.
Le ministre a, en outre, annoncé la création, à partir de janvier 2013, d’un fonds régional d’investissement, dans chaque gouvernorat qui sera ouvert à la souscription publique et la participation de l’Etat avec un taux maximum de 15%, la contribution des banques, des fonds nationaux et des entreprises économiques installées dans le gouvernorat, en plus de la possibilité d’une participation des citoyens dans la souscription au capital de ces fonds.
D’autre part, ces fonds auront la charge de la planification stratégique et prospective pour le développement, tout au long des prochaines années.
Il est également prévu de créer des agences de développement locales, afin d’orienter les projets vers les ayant droit et consacrer le principe de la décentralisation dans leur actions et leur rendement.
Par ailleurs, le ministre a souligné que la stabilité est la condition principale pour le succès de ce nouveau modèle de développement, appelant les parties sociales et syndicales, et les partis politiques à aider à son succès. Il a affirmé que, grâce à lui, la Tunisie est capable de réaliser un taux de développement de plus de 4,5%, décidé pour l’année 2013.
WMC/TAP