immeubles (Photo : Pascal Pavani) |
[26/12/2012 07:59:23] PARIS (AFP) Le plongeon des mises en chantier de logements neufs et des attributions de permis de construire s’est accentué en fin d’année en France, laissant augurer une nouvelle aggravation de la crise immobilière en 2013.
Les mises en chantier de logements neufs ont plongé en France de 23,8% à 79.242 logements lors des trois mois compris entre septembre et novembre, par rapport à la même période de 2011, et 110.818 constructions neuves ont été autorisées (-11,8%), a annoncé mercredi le ministère du Logement.
Le plongeon des mises en chantier s’est encore accentué en fin d’année, puisque sur l’ensemble des douze mois achevés en novembre, le recul était limité à 13,1%.
De septembre à novembre, le recul des mises en chantier a été plus marqué pour les logements collectifs (-28,7%) que pour les logements individuels (-11,5% pour l’individuel “pur” et -19,6% pour le logement “groupé”, c’est à dire les programmes de construction de plusieurs maisons individuelles).
Les chiffres de la fin 2012 souffrent toutefois d’un effet de comparaison défavorable, car la fin d’année 2011 avait été stimulée par l’expiration de certaines incitations fiscales à construire, qui avait amené particuliers et promoteurs à anticiper leurs mises en chantier.
Le marché “est en recul depuis le printemps à la fois à cause de la crise économique en cours et parce que les dispositifs publics de soutien à la demande ne sont plus aussi puissants que par le passé”, résume Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et spécialiste du secteur.
“Il n’y a aucune raison que décembre nous surprenne et l’année 2012 sera une année médiocre”, a-t-il ajouté, estimant que 300.000 logements environ auront été mis en chantier cette année, un plus bas depuis 2009.
Etant donné la chute des délivrances de permis de construire, le recul des mises en chantier “va continuer en 2013”, a-t-il jugé. Il estime que 20.000 logements de moins seront construits en 2013 par rapport à 2012, “ce qui va renforcer les déséquilibres du marché immobilier”, selon lui.
“Les mouvements de pression sur les prix vont se renforcer à peu près partout et les difficultés d’accès au logement vont se renforcer fortement”, a-t-il ajouté.