La Tunisie demeure encore loin de la gouvernance et de la transparence, notamment en matière de marches publics, où la culture du silence fait toujours loi, estiment certains. En effet, la Tunisie serait l’un des rares pays au monde, aujourd’hui, qui ne publie pas sur Internet les résultats des appels d’offres publics concernant les marchés octroyés et pour quels montants, ni la liste des entreprises ayant participé, ni les raisons des entreprises éliminées, etc.
En voici un exemple édifiant. Le Premier ministère aurait publié un nouveau document relatif aux marchés publics, avec une publication explicative (N°64 en date du 06 décembre 2012). Or, ce document révélé par un bureau de formation n’existerait ni dans le JORT, ni sur ucun portail officiel ou d’une quelconque publication, du moins à notre connaissance. Pourtant, il s’agit d’un document on ne peut plus important pour le secteur privé, mais également pour la connaissance des nouvelles modalités des marchés publics.
Donc, la question qu’on est en droit de nous poser est la suivante : Est-ce normal qu’un tel document de cette importance ne soit pas rendu public, alors qu’on ne cesse de nous parler chaque jour de “gouvernance“ et de “transparence“? Tiens, d’ailleurs on a même un ministère dédié à la Gouvernance! A moins que ces concepts recouvrent d’autres réalités que nous ignorons.
Nous estimons que le premier pas aurait été de publier sur le portail du Premier ministère toute nouvelle publication, textes ou lois relatifs aux marchés publics.