[26/12/2012 17:25:00] PARIS (AFP) Le concepteur français de jouets Groupe Jemini cherche à lever les fonds qui lui permettraient d’être placé en redressement judiciaire et de sortir de la cessation de paiement “par le haut”, a déclaré mercredi le cabinet Wingate, qui le conseille dans cette crise.
Le groupe spécialisé dans les produits sous licence pour enfants a engagé depuis plusieurs semaines un processus de restructuration opérationnelle et financière, a précisé Wingate dans un communiqué.
Le groupe d’Ecommoy (Sarthe) a notamment tenté de renégocier ses dettes dans le cadre d’une procédure amiable ouverte au mois d’octobre, suivie en novembre, du lancement d’une levée de fonds.
Selon Wingate, spécialisé dans le conseil aux entreprises en difficulté, “de nombreuses marques d’intérêts d’investisseurs financiers et industriels” ont déjà été reçues par Jemini.
Ses nouveaux dirigeants ont réclamé au tribunal de commerce de Paris que la société puisse être placée en procédure de redressement judiciaire afin “d’envisager un délai plus long dans le rééchelonnement de la dette et de finaliser la levée de fonds”, explique Wingate.
Une audience est prévue le 8 janvier.
“Si le tribunal de commerce de Paris décide (…) d’ouvrir cette procédure, une sortie par le haut en plan de continuation soutenue par un renforcement des fonds propres sera proposé dans les toutes prochaines semaines”, affirme le cabinet de conseil.
“Ce plan de continuation permettra d’assurer tant la pérennité de l’emploi que l’apurement du passif financier”, assure Stéphane Cohen, associé chez Wingate, cité dans le communiqué.
“Après des efforts opérationnels et financiers, les fondamentaux de l’entreprise sont à nouveau bons. (…) Tous les signaux sont au vert pour renouer avec les profits en 2013 et réussir une sortie rapide de cette restructuration financière”, ajoute-il.
Groupe Jemini conçoit et commercialise des peluches, figurines, mobiliers et produits d’art de la table sous licence (Hello Kitty, Disney, Spiderman, Barbapapa, Maya l’Abeille …). Entré en Bourse en février 2011, il détient également la société Pixi Plastoy (figurines).
Au premier semestre, le groupe a enregistré un chiffre d’affaires en baisse de 19%, à 11,1 millions d’euros. Selon France Bleu Maine, son site sarthois emploie 60 personnes.