Dans un contexte social et politique tendu entraînant une instabilité politique et surtout à défaut d’une Constitution, une incertitude politique et économique guète la Tunisie. L’agitation à l’Assemblée constituante, la violence politique, l’existence de 2 camps politiques opposés et non disposés à dialoguer, s’écouter ou à vivre en démocratie, cette situation pèse beaucoup sur le moral des chefs d’entreprise et les pousse à s’exporter voire s’installer ailleurs –de l’autre côté de la Méditerranée on appelle cela s’exiler ou s’expatrier….
L’Afrique est un marché prometteur avec une croissance moyenne de 5% en 2013 -avec 9% de croissance au Niger, 10% en Côte d’Ivoire, 12% au Tchad… Cet espace économique devient attractif du fait d’un marché porteur, d’un environnement des affaires en constante amélioration, d’une marge commerciale confortable et des incitations fiscales très compétitives, sans oublier un environnement bancaire plus souple qu’en Tunisie.
Il est donc naturel de voir de plus en plus d’entreprises tunisiennes de service et même industrielles s’expatrier et s’installer dans cette partie du continent, notamment en Côte d’Ivoire.
La dernière en date, c’est Printsecure, une entreprise industrielle tunisienne qui emploie actuellement 150 cadres à Tunis du côté de Ben Arous. Elle vient de s’installer à Abidjan (Côte d’Ivoire) pour 3 causes majeures.
Premièrement, pour de rapprocher de son marché : ainsi elle est à 2 heures de vols de 12 pays ouest-africains.
Deuxièmement, l’absence de lignes aériennes directes entre la Tunisie et les pays africains, ce qui fait que les coûts du voyage, sa durée et le coût du fret aérien sont trop élevés.
Troisièmement, l’absence de lignes maritimes directes fait que la durée de livraison dépasse souvent les 45 jours, ce qui constitue un handicap commercial de taille pour une entreprise.