Le Comité de confiscation vient d’ordonner la prise de contrôle par l’Etat d’actions –et d’un fonds de commerce- appartenant à cette branche de la famille de l’épouse de l’ex-président Ben Ali.
Alors qu’il semblait sinon faire du surplace, du moins avancer lentement, le dossier des biens de l’ex-famille «régnante» -composé du couple Zine El Abidine Ben Ali-Leila Trabelsi, et de membres de leur entourage- s’est subitement remis en mouvement. D’abord, le 23 décembre était inaugurée à Gammarth une exposition-vente destinée à écouler les biens –près de 12.000 articles- ayant appartenu au clan de l’ancien président déchu. Deux jours plus tard, le 25 décembre, l’Etat procédait à la confiscation des intérêts (parts sociales, fonds de commerce, etc.) de la famille Mahjoub, suite aux décisions prises récemment en ce sens par le Comité de confiscation.
Trois des six décisions de confiscation concernent Mme Asma Mahjoub, la nièce de Leila Trabelsi, qui se voit dépossédée de 1.500 parts sociales représentant 50% du capital social de la Société Tunisia Médical (qui s’élève à 300.000 DT), d’un deuxième bloc de 1.500 parts sociales représentant 50% du capital social de la Société Carthage Events (s’élevant à 30.000 DT), et du fonds de commerce du café El Khomsa ayant une superficie couverte de 124 m2 et une terrasse café de 1000 m2.
Madame Rym Mahjoub, autre nièce de l’épouse de l’ancien président Ben Ali, mariée à l’homme d’affaires Saïd Boujbel, est quant à elle dessaisie de 750 parts sociales représentant 25% du capital social de la Société Carthage Events et d’une part sociale propriété représentant 0,0016% du capital social de la Société Distribution des Boissons en Vrac (s’élevant à 600.000 DT), faisant partie du groupe Boujbel.
Troisième cible de ces mesures de confiscation, Madame Amira Mahjoub, épouse Habib Mzabi, perd le contrôle de 51 parts sociales (51%) du capital social de la Société Proximedia (s’élevant à 1.000 DT) et 500 parts sociales représentant 33,33% du capital social de la Société «Las Palmas Jerba» (s’élevant à 150.000 DT) et faisant partie du groupe Mzabi.
Le dernier membre de la famille Mahjoub concernée par la confiscation est Islam Mahjoub dont les 300 parts sociales représentant 33,33% du capital social de la Société Carthage Médical Services (s’élevant à 9.000 DT) et 1 part sociale représentant 30% du capital social de la Société Jughurta Trading Compagnie (s’élevant à 10.000 DT) deviennent propriété de l’Etat.
Ces quatre membres de la famille Mahjoub (Rym, Asma, Amira et Islam Mahjoub) figuraient depuis le début sur la liste des 110 –portée ensuite à 114, avec l’inclusion de MM. Abdelaziz Ben Dhia, Abdallah Kallel et Abdelwahab Abdallahauxquels s’ajoute Ahmed Iyadh Ouederni)- personnes membres du clan Ben Ali ayant fait l’objet d’une mesure de confiscation de leurs biens prise par le premier gouvernement de l’après-Ben Ali, présidé par Mohamed Ghannouchi.