La société Carthage Cement vient d’annoncer que la Commission Nationale de Gestion d’Avoirs et des Fonds objet de Confiscation ou de Récupération en faveur de l’Etat a décidé, en date du 25 décembre 2012, de suspendre temporairement le processus de vente du bloc d’actions représentant 50,24% du capital de la société détenue par la société BINA Corp contrôlée directement et indirectement par l’Etat tunisien.
Par ailleurs la direction générale de Carthage Cement a indiqué qu’elle a fortement intéressé les investisseurs potentiels qui ont apprécié la solidité de son business model et qui se sont montrés nombreux pour l’acquisition de ce bloc de contrôle. L’état d’avancement du projet et le choix des partenaires techniques semble avoir donné un vrai engouement aux investisseurs pour l’acquisition du bloc de contrôle dans le capital de Carthage Cement. On enregistre 17 retraits de dossiers dont 7 cimentiers et une dizaine de banques d’affaires représentant différents investisseurs financiers et industriels.
Toutefois, lors des différents entretiens avec les investisseurs potentiels et essentiellement les cimentiers, des demandes de report ont été formulées pour que les autorités de tutelle apportent les améliorations réglementaires nécessaires au développement et à la compétitivité du secteur cimentier Tunisien et notamment en matière d’export et libéralisation des prix.
Ce projet est encours d’étude actuellement au niveau du Ministère de l’Industrie et du Commerce dans le but de donner un échéancier pour la libéralisation des prix et une levée progressive des quotas d’exportation du ciment.
L’impact de ces décisions sur le Business Plan et les perspectives de la société Carthage Cement pourront conduire à une nette amélioration de la valeur de la cession.