érité (Photo : Miguel Riopa) |
[28/12/2012 12:32:57] LISBONNE (AFP) Le déficit public du Portugal s’est établi à 5,6% du PIB à la fin du troisième trimestre 2012, contre 6,7% à la même période de l’an dernier, a annoncé vendredi l’Institut national des statistiques (INE).
Le Portugal s’est engagé à ramener son déficit à 5% du PIB à la fin de l’année dans le cadre du plan d’aide financière accordé en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international.
“Sur les trois premiers trimestres de 2012, les besoins de financement des administrations publiques se sont établis à 5,6% du PIB, contre 6,7% à la même période de l’année précédente”, a indiqué l’Ine dans un communiqué.
Cette amélioration traduit une réduction plus accentuée des dépenses (-5,6% sur un an) que des recettes de l’Etat, qui ont elles aussi reculé (-3,4%) dans un contexte de forte récession économique et de chômage record.
Les dépenses en salaires des fonctionnaires, dont les 13e et 14e mois de salaire ont été supprimés, ont chuté de 13,3% tandis que les cotisations sociales ont reculé de 6,8%, a notamment précisé l’Ine.
Fin juin, le déséquilibre des comptes publics portugais s’élevait à 6,8% du PIB.
Sur l’ensemble de l’année 2011, le gouvernement de centre droit est parvenu à afficher un déficit de 4,2%, grâce à des recettes exceptionnelles sans lesquelles ce chiffre se serait élevé à près de 8% du PIB.
En septembre, la troïka UE-BCE-FMI représentant les créanciers du Portugal, a accepté d’alléger les objectifs budgétaires du gouvernement, de 4,5 à 5% du PIB cette année, puis de 3 à 4,5% l’an prochain.
Dans un rapport publié la semaine dernière, la Commission européenne a estimé qu’il était “difficile à ce stade de juger si l’objectif de déficit pourra être atteint” à la fin de l’année.
“Des risques importants demeurent surtout en raison d’une baisse de recettes fiscales”, s’est inquiété Bruxelles, citant également “le traitement statistique” de l’accord de concession passé récemment avec l’opérateur aéroportuaire ANA.
Le gouvernement a décidé jeudi de céder 95% du capital d’ANA au groupe de BTP français Vinci pour 3,08 milliards d’euros. Les recettes des privatisations doivent permettre au pays de réduire une dette publique qui a atteint 120% du PIB.
Le contrat de concession avec ANA, d’un montant total de 1,2 milliard d’euros, doit rapporter à l’Etat 600 millions d’euros dès cette année. Le gouvernement espère que l’office statistique européen Eurostat accepte de prendre en compte cette somme pour le calcul du déficit.