Jouer en Bourse comporte des risques. Ne pas jouer, aussi. Les boursicoteurs tunisiens l’ont appris à leurs dépens. Depuis le 27 juillet 2012, date où l’indice phare de la Bourse de Tunis a atteint son plus haut niveau de l’année, à 5266,50 points, la dégringolade du TUNINDEX s’est poursuivie. Cinq mois plus tard, le 27 décembre 2012, l’indice a clôturé la séance à 4541,79 points, cédant ainsi 724,71 points, pas loin de son plus bas de l’année (4648,34 points le 14 février 2012).
La capitalisation boursière est, en conséquence, passée de 15,856 milliards de dinars à 13,685 milliards de dinars, soit une perte de 2,171 milliards de dinars. Le krach éclair de la Bourse de Tunis durant le deuxième semestre de l’année en cours est dû essentiellement aux différents évènements sociopolitiques qui ont secoué le pays allant de ceux de l’ambassade des Etats-Unis jusqu’aux évènements de Siliana. Cette situation exposait les particuliers à une très forte volatilité des cours, laquelle avait transformé certaines séances boursières en jeux de montagnes russes.
De ce fait, les investisseurs qui ont misé sur le marché boursier ont connu une nouvelle année noire, avec un marché qui a perdu plus de 2 milliards de dinars en l’espace de seulement cinq mois. Ils ont par conséquent effacé tous les gains réalisés durant les six premiers mois de l’année en cours. D’ailleurs, le TUNINDEX affichait le 27 courant une régression annuelle de 3,82% contre une progression de 11,53% le 27 juillet dernier.