A l’occasion de la tenue de la communication financière de TUNISAIR, son président-directeur général, Rabah Jrad, a exposé le plan de redressement de la compagnie qui s’étalera sur 5 ans (2013-2017) et transmis récemment au ministère du Transport en vue d’être approuvé prochainement par le gouvernement.
Ce plan de redressement comprend plusieurs actions dont la plus importante est celle relative à l’assainissement social portant sur le licenciement de 1.700 agents sur deux ans (2013-2014). Le plan de redressement social comprend également le gel des recrutements et recours à des contrats à durée déterminée selon la saisonnalité, ainsi que le gel des salaires pour la période 2013-2014. «Outre le licenciement des 1.700 employés, on ne procèdera pas au remplacement des départs à la retraite légale qui seront au nombre de 329», a-t-il ajouté.
Parmi les actions abordées par M. Jrad, on note l’implémentation de la nouvelle stratégie commerciale définie dans le Business Plan, la mise à niveau globale de l’entreprise avec une modernisation des outils de gestion, l’implémentation d’un nouvel organigramme et d’une loi-cadre, l’organisation des filiales intégrées en centres de profit, la mise en place d’un programme de compression des coûts, et la création de Tunisair International Service. «Les économies escomptées de ces actions sur la période 2013-2015 sont estimées à 231 millions de dinars», estime M. Jrad.
Le soutien de l’Etat …
Le premier responsable de la compagnie a insisté sur le rôle de l’Etat dans ce plan de redressement. Selon lui, l’actionnaire majoritaire de TUNISAIR devrait, entre autre, réviser le mode de gouvernance pour plus de flexibilité et d’autonomie de gestion, appuyer l’opération d’allégement des effectifs ainsi que l’annulation de la dette du groupe envers OACA, estimée à 166 millions de dinars.
En plus, M. Jrad a plaidé pour l’octroi d’une avance de 300 millions de dinars remboursable dès la concrétisation de la cession des deux avions présidentiels, l’exonération de la redevance de l’OACA sur le Catering, l’octroi à Tunisair du statut de société totalement exportatrice, ainsi que la réalisation d’une augmentation substantielle du capital social de l’entreprise.
Résultats escomptés du plan de redressement …
Une fois le plan de redressement sera mis en place, la compagnie réalisera, selon son PDG, une croissance de l’activité de 4,2% par an, l’amélioration de la productivité des ressources humaines et matérielles et alignement sur les normes de l’industrie, ainsi que la maîtrise et contrôle permanent de l’évolution des charges.
«Nous estimons que TUNISAIR connaîtra un retour à l’équilibre à partir de 2014 avec une marge nette de 3% en moyenne sur la période du business plan. Et à partir de 2015, on renoue avec les bénéfices», espère M. Jrad qui ajoutera que cette année la compagnie dégagera un résultat net déficitaire d’environ 83 millions de dinars.