Wall Street résignée à l’idée d’un début d’année sans accord sur le budget

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La Bourse de New York (Photo : Stan Honda)

[29/12/2012 21:54:35] NEW YORK (AFP) Les courtiers de Wall Street se sont résignés à l’idée d’entamer la nouvelle année en l’absence d’un accord sur le budget des Etats-Unis, sans pour autant paniquer.

Sur les cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice des 30 valeurs vedettes de Wall Street, a reculé de 1,9%, terminant vendredi à 12.938,11 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a de son côté perdu 2,0% à 2.960,31 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a lâché 1,9%, pour finir à 1.402,43 points.

La Bourse de New York a terminé en baisse au cours des cinq dernières séances, “le marché réalisant petit à petit qu’un accord ne sera probablement pas conclu avant le 31 décembre”, a remarqué Steven Rosen, de la Société Générale. Mais “c’est une descente progressive, pas une chute brutale”.

Même si l’indice de volatilité, révélateur de la fébrilité des courtiers, a récemment augmenté, “le marché ne panique pas du tout”, a renchéri Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

La perspective d’un décrochage soudain des indices la semaine prochaine si les responsables politiques ne parvenaient pas à s’entendre est, selon lui, peu probable.

Pourtant, en l’absence de compromis, les Etats-Unis pourraient subir à partir du 1er janvier l’expiration des cadeaux fiscaux destinés à la plupart des contribuables et l’entrée en vigueur de coupes drastiques dans les dépenses.

Mais les marchés perçoivent cette menace comme une “date-butoir relative” et “accorderont sans doute du temps aux responsables politiques pour les laisser trouver un accord”, ont remarqué les analystes de IHS.

“Tant que les deux camps continuent de se parler et qu’une forme d’accord, peu importe sa nature, est sur la table, les marchés garderont leur calme”, prédisent-ils. “La situation commencerait à dégénérer si on ne percevait aucun progrès dans les négociations ou une absence de communication” entre les différents chefs de file démocrates et républicains.

Aux yeux de plusieurs analystes, les républicains pourraient être plus enclins à agir en début d’année prochaine, une fois que le président de la chambre des Représentants aura été réélu et que les hausses d’impôts seront entrées en vigueur.

“Ils auront moins de peine à voter en faveur de ce qui sera alors une baisse” de la taxation, a remarqué M. Volokhine.

S’ils ne cèdent pas à la pression, les courtiers surveilleront quand même la semaine prochaine plusieurs indicateurs économiques pour s’assurer que “la reprise économique reste solide”, a souligné M. Rosen.

Le rapport mensuel sur les chiffres de l’emploi vendredi sera le plus attendu.

Mais les investisseurs garderont aussi un oeil sur la publication de l’indice ISM sur les industries manufacturières ou les chiffres sur les dépenses de construction mercredi, sur les résultats des ventes de voitures jeudi et sur l’indice ISM sur les services vendredi.

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