Allemagne (Photo : Daniel Reinhardt) |
[30/12/2012 14:03:56] BERLIN (AFP) Les exportations allemandes devraient encore enregistrer un niveau record en 2013, grâce à la demande des pays asiatiques, a indiqué dimanche le président de la fédération allemande du commerce de gros et du commerce extérieur (BGA) Anton Börner.
“Nous nous attendons en 2013 à une progression allant jusqu’à 5% pour les exportations, à 1.158 milliards d’euros, et une hausse de 5,5% des importations à 980 milliards d’euros”, a-t-il écrit dans un message de fin d’année.
Malgré la crise de la dette souveraine dans la zone euro, l’Allemagne a réussi à finir l’année 2012 avec des exportations cumulées record de 1.103 milliards d’euros et un excédent commercial de 174 milliards d’euros, selon le président de la BGA.
M. Börner a souligné que les carnets de commandes pour 2013 étaient déjà remplis “en particulier grâce aux marchés en croissance d’Asie”, ajoutant que l’affaiblissement de l’euro aidait aux exportations vers les Etats-Unis et le Japon.
Il a toutefois précisé que les prévisions de sa fédération avaient été établies sur la base “d’une stabilité des marchés financiers”, ce qui implique beaucoup de travail de la part de “l’Europe, des Etats-Unis et de la Chine” pour éviter de nouvelles turbulences de cet ordre-là.
Il a averti que la crise de la dette “accompagnerait pour longtemps encore” les entrepreneurs et qu’il se sentait particulièrement inquiet d’une montée des politiques “protectionnistes dans plusieurs pays de l’est de l’Euope”
La semaine dernière, le responsable du commerce extérieur de la fédération allemande des chambres de commerce DIHK, Volker Treier, avait indiqué que les exportations allemandes devraient augmenter de 4% l’an prochain. La fédération allemande de l’industrie (BDI) avait pour sa part prédit auparavant une croissance d'”au moins 3%”.
Toutefois, même avec une croissance stable des exportations, 2013 s’annonce comme un cru décevant, sachant que la croissance moyenne des exportations allemandes sur les 10 dernières années était de 6%, avait rappelé M. Treier.