ériné par le Congrès sur le budget, le 1er décembre 2012 à la Maison Blanche à Washington (Photo : Chris Kleponis) |
[02/01/2013 05:27:11] WASHINGTON (AFP) Le président des Etats-Unis Barack Obama a salué mardi soir l’accord entériné quelques minutes auparavant par le Congrès pour éviter le “mur budgétaire”, et affirmé qu’il tenait ainsi une de ses promesses de campagne d’établir une fiscalité plus juste.
“L’un des piliers de ma campagne présidentielle était de changer un code des impôts qui était trop favorable aux riches aux dépens de la classe moyenne”, a déclaré le dirigeant démocrate lors d’une courte allocution nocturne à la Maison Blanche.
“Ce soir, nous l’avons fait grâce aux voix des démocrates et des républicains au Congrès”, a ajouté M. Obama, 20 minutes à peine après que la Chambre des représentants à majorité républicaine eut emboîté le pas au Sénat dominé par les démocrates en adoptant un projet de loi augmentant notamment le taux d’imposition des foyers aux revenus supérieurs à 450.000 dollars par an.
Une partie des républicains a accepté de voter pour ce dispositif, malgré leur rejet de principe de toute hausse de la pression fiscale, car l’alternative aurait été le “mur budgétaire”, des hausses d’impôts pour la quasi-totalité des contribuables et des coupes claires dans les dépenses de l’Etat fédéral, en particulier de défense.
M. Obama, qui avait interrompu ses vacances dans son archipel natal de Hawaii (Pacifique) au lendemain de Noël pour revenir gérer à Washington cette énième crise avec les républicains du Congrès, devait reprendre son avion Air Force One dans la nuit pour retrouver près de la capitale Honolulu son épouse et ses filles, restées sur place, a annoncé la Maison Blanche.
Mais avant cela, il a mis en garde ses adversaires contre la tentation de prendre leur revanche budgétaire lors d’autres échéances qui se profilent à l’horizon, comme le nécessaire relèvement du plafond légal de la dette d’ici à la fin du premier trimestre.
“Je négocierai sur beaucoup de choses, mais je ne débattrai pas encore avec le Congrès sur la nécessité d’acquitter les factures induites par les lois déjà adoptées”, a-t-il martelé, en rappelant l’épisode de l’été 2011, quand une telle échéance avait coûté aux Etats-Unis une dégradation de la note de leur dette souveraine par l’agence Standard and Poor’s.