étrolière offshore de Loukoil en mer Caspienne (Photo : Mikhail Mordasov) |
[02/01/2013 09:22:03] MOSCOU (AFP) La production pétrolière de la Russie a atteint en 2012 son plus haut niveau depuis la chute de l’URSS, ont annoncé mercredi les autorités russes, tandis que la production de gaz naturel a enregistré une forte baisse, sapée par la stagnation des ventes en Europe.
Le ministère russe de l’Energie a indiqué que la production de pétrole et de gaz à condensats a augmenté de 1,3% en 2012, atteignant 518 millions de tonnes, soit 10,4 millions de barils par jour (bpj), un sommet historique pour la Russie post-soviétique.
L’année précédente, le pays avait déjà établi un record, à 10,28 millions bpj.
Cette hausse de la production consacre la Russie comme premier producteur mondial de pétrole, détrônant l’Arabie Saoudite dont elle ne possède cependant pas la capacité à stimuler la production pétrolière en cas de hausse de la demande ou troubles au Moyen-Orient.
Le groupe public Rosneft, qui représente 22,8% du marché russe du pétrole, devrait cette année peser pour plus de 40% grâce à son rachat du pétrolier TNK-BP en octobre dernier.
Seule ombre au tableau, la production russe de gaz naturel a chuté de 2,3% à 655 milliards de mètres cubes, souffrant de l’effondrement de ses ventes en Europe.
Le géant gazier russe Gazprom a ainsi vu sa production dégringoler à 478,8 milliards de mètres cubes en 2012, bien en-dessous des 513,1 milliards de mètres cubes de 2011.
Confronté à une baisse de la demande de la plupart de ses clients européens, touchés par la crise économique, Gazprom subit aussi le contrecoup de la décision de l’Union européenne de diversifier ses sources d’approvisionnement de gaz afin d’être moins dépendante de la Russie, d’où provient 30% de son gaz.
Le géant gazier souffre aussi de ne pas s’être recentré assez vite sur le marché du gaz liquéfié, dont sont friands les économies émergentes d’Asie et d’Amérique latine.