Le logo de Microsoft (Photo : Lionel Bonaventure) |
[02/01/2013 20:33:09] NEW YORK (AFP) Le géant américain de l’informatique Microsoft a reproché mercredi aux autorités américaines de la concurrence de n’être pas assez dures face à Google, dans un message publié sur un de ses blogs officiels.
Alors que la Commission européenne, qui a ouvert une enquête antitrust contre Google, semble s’acheminer vers un accord “contraignant”, la Commission fédérale du commerce (FTC) américaine pourrait mettre fin à la sienne “si Google prend seulement des engagements volontaires pour changer son comportement”, regrette Dave Heiner, directeur juridique adjoint de Microsoft.
Google devrait aussi accepter de fournir certains de ses brevets jugés essentiels à des conditions plus raisonnables, mais “malheureusement, cet accord semble moins exigeant que les engagements que le département de la Justice a obtenu de Microsoft et Apple il y a près d’un an”, ajoute-t-il.
La Commission européenne mène depuis 2010 une enquête sur des soupçons d’abus de position dominante contre Google dans la recherche et la publicité sur internet. La FTC a entamé la sienne en 2011.
“L’avenir de la recherche est en jeu dans ces enquêtes”, affirme M. Heiner, qui accuse le géant de l’internet de ne pas s’être amendé malgré l’attention que lui portent les autorités. “Google refuse toujours de permettre aux utilisateurs de téléphones (opérant avec le système d’exploitation de Microsoft) Windows d’avoir le même accès à YouTube que les clients (du logiciel d’exploitation mobile de Google) Android et d’Apple”.
YouTube est une filiale de Google.
Google, contacté par l’AFP, s’est défendu en assurant que “contrairement aux plaintes de Microsoft, il est facile pour les consommateurs de regarder des vidéo YouTube sur les téléphones Microsoft”, et en disant “travailler depuis plusieurs années avec Microsoft” sur la question.
Microsoft avait été une cible importante des autorités de la concurrence des deux côtés de l’Atlantique dans les années 1990 et 2000, avec un vaste procès aux Etats-Unis et une série de contentieux qui avaient débouché sur de lourdes amendes en Europe. Il a depuis changé de camp et figure parmi les accusateurs de Google.