Réduire les coûts reste la priorité des acheteurs des entreprises

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é dans une entreprise (Photo : Joel Saget)

[02/01/2013 23:05:24] PARIS (AFP) Réduire les coûts restera en 2013 la priorité d’une écrasante majorité des services achats des entreprises françaises, à un niveau toutefois en baisse par rapport à un an plus tôt, montre une étude du cabinet AgileBuyer et de l’association des anciens élèves d’HEC publiée jeudi.

Selon cette enquête réalisée fin novembre-début décembre auprès de plus de 500 entreprises de tous secteurs, 73% des professionnels “affirment que leur priorité numéro 1 reste la réduction des coûts pour 2013”, un niveau lié au “contexte de crise”, mais qui ressort toutefois en baisse de 9 points par rapport à 2012.

Cette focalisation sur les coûts varie selon les secteurs. Elle est la première préoccupation de 93% des acheteurs dans les industries manufacturières, que l’on sait soumises à une rude concurrence, juste devant la banque (88%), un secteur où les plans d’économies se sont multipliés dernièrement. Mais le niveau tombe à 47% dans l’énergie, l’eau et les déchets.

AgileBuyer et HEC Alumni relève également que pour les donneurs d’ordre publics ou parapublics, “acheter mieux et acheter moins prend le pas sur acheter moins cher”.

Enfin, la relance du “made in France”, chère au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, ne semble guère mobiliser les acheteurs. Seuls 19% disent avoir un objectif d’achats de biens et services produits en France, à peine plus que pour le “made in Europe” (17%).

“Le tablier bavarois, le chapeau tyrolien ou le kilt écossais n’a pas plus de succès que la marinière”, résument ainsi les auteurs de l’étude, pour qui “les objectifs de coûts semblent donc prendre le dessus sur cette volonté affichée par certains médias ou certains politiques de privilégier les achats en France”.

Pour autant, les achats dans les pays à bas coûts ont moins la cote : 32% des acheteurs disent vouloir augmenter leur part d’achats dans ces pays en 2013, contre 40% en 2012. A l’inverse, 55% disent que ce n’est pas un axe de travail pour eux, contre 48% un an plus tôt.

Une baisse d’intérêt qui témoignerait notamment de “mauvaises expériences d’achats dans les pays à bas coûts”, et d’une prise en compte grandissante du coût global d’acquisition (intégrant notamment les frais de transport, de change et de maintenance) dans les critères d’achat.