ésident de la Commission européenne José Durao Barroso, le 14 décembre 2012 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet) |
[03/01/2013 14:34:14] LISBONNE (AFP) La perception de la part des investisseurs d’un risque d’implosion de la zone euro a disparu, s’est félicité jeudi à Lisbonne le président de la Commission européenne José Durao Barroso tout en reconnaissant que la situation en Europe restait “difficile”.
“L’année 2012 a terminé sur une note positive pour l’Union européenne. Je pense qu’il est légitime de dire que la perception de risque dans la zone euro a disparu”, a déclaré M. Barroso dans un discours lors d’un un séminaire réunissant les diplomates portugais.
“Les investisseurs ont compris que quand les leaders européens s’engagent à tout mettre en oeuvre pour sauvegarder l’intégrité de l’euro ils parlent sérieusement”, a-t-il ajouté.
Le président de la Commission européenne a toutefois reconnu que la situation en Europe restait “difficile” avec notamment les prévisions d’un “chômage élevé en 2013”.
Les programmes d’ajustement mis en oeuvre dans plusieurs pays “ont un effet récessif, bien qu’ils permettent de créer des conditions pour une croissance solide à moyen et long terme”, a-t-il expliqué. “Il faut continuer de rééquilibrer les finances publiques”, “poursuivre les réformes”, a-t-il dit.
“L’Union européenne est prête à analyser les trajectoires des différents programmes (d’assistance), faire les ajustements et les calibrages nécessaires afin de minimiser leur impact social”, a affirmé cependant M. Barroso.
Il a notamment évoqué la situation du Portugal, sous assistance financière depuis mai 2011, qui connaît, selon lui, “une réelle situation d’urgence sociale” alors que, selon les prévisions officielles, le chômage devrait atteindre 16,4% de la population active à la fin de l’année.
Alors que le Portugal rencontre des difficultés à respecter ses engagements de réduction des déficits, M. Barroso a rappelé que ses bailleurs de fonds (Union européenne, Fonds monétaire internationale et Banque Centrale européenne) avaient décidé d’alléger les objectifs de réduction du déficit budgétaire en les fixant pour cette année à 5% du PIB au lieu de 4,5% et à 4,5% l’année prochaine, au lieu de 3%.