A cause du blocage des frontières terrestres entre la Tunisie et la Libye depuis plus de 20 jours, et l’absence de circulation de marchandises dans les 2 sens, ce qui entraîne le blocage de plus de plusieurs centaines de camions (on parle 820 camions) côté tunisien chargés de marchandises. Et avec des entreprises dont les lettres de crédit ou les engagements commerciaux et contractuels risquent même d’être annulés.
Face à une absence du dialogue politique, puisqu’aucun ministre ou grand responsable ne s’est déplacé aux frontières ou en Libye pour débloquer le problème et trouver une solution durable. Même les élus du peuple se sont désintéressés de ce problème lors des questions au gouvernement ce mercredi 2 janvier à l’Assemblée constituante, dont l’idée de plus en plus persistante que l’économique est le dernier des soucis dans le débat politique en Tunisie.
Mais heureusement que la CTN (Compagnie Tunisienne de Navigation) est encore là. En effet, celle-ci vient d’affréter un bateau qui partira ce soir jeudi 3 janvier du Port de Radès, avec une charge de 80 camions dans une première traversée liant Tunis au Port de Tripoli, le retour s’effectuant sur le Port de Sfax pour baisser les coûts.
Par ailleurs, la CTN signerait, ce week-end, un accord commercial avec la Compagnie libyenne de transport pour l’ouverture d’une nouvelle ligne maritime directe entre les Ports de Sfax et de Zarzis et celui de Tripoli, mettant ainsi les délais de traversée de 10 heures entre les 2 pays et solutionnant définitivement le problème de fermeture du point de passage de Ras Jedir.
Avec des compagnies nationales publiques et un secteur public fort, c’est un gage d’indépendance. Heureusement que la CTN et Tunisair sont là pour apporter un soutien stratégique aux entreprises.