Moscovici s’attend à ce que le déficit de 2012 soit conforme aux objectifs

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à Paris, le 3 janvier 2013 (Photo : Lionel Bonaventure)

[03/01/2013 19:46:51] PARIS (AFP) Le ministre des Finances Pierre Moscovici s’attend à ce que le déficit français de 2012 soit conforme à l’objectif fixé de 4,5% du PIB, au regard des recettes déjà enregistrées de l’impôt sur les sociétés et sur le revenu, dans une interview au journal Les Echos à paraître vendredi.

“J’ai toutes les raisons de penser que le déficit public sera bien ramené à 4,5% de PIB, à quelques aléas près, tels que la manière dont sera pris en compte par Eurostat le soutien” à la banque Dexia, affirme le ministre.

“Les recettes d’impôt sur les sociétés enregistrées en fin d’année sont conformes à la dernière prévision et même un peu meilleures, à savoir 40,3 milliards d’euros sur l’année”, explique-t-il.

Il en va de même pour l’impôt sur le revenu, “dont le rendement sera de 59 milliards d’euros”, ajoute-t-il.

Tout en admettant qu’il ne dispose pas encore des derniers chiffres des rentrées de TVA, “plus sensibles à la conjoncture”, le ministre se déclare confiant et rappelle que “les dépenses ont bel et bien été contenues” l’année dernière.

“Je rappelle que, sans notre action depuis mai, le déficit aurait été supérieur à 5% de PIB”, souligne-t-il, avant de confirmer également son intention de réduire le déficit à 3% du PIB cette année.

“La France doit poursuivre sans faillir son effort de réduction du déficit”, annonce-t-il. “Je l’affirme parce que la question de notre crédibilité est essentielle, si nous voulons améliorer la croissance, créer des emplois, favoriser la justice sociale”, ajoute-t-il.

M. Moscovici a également confirmé sa prévision de croissance de 0,8% en 2013: “Je ne la modifie pas. Nous nous adapterons si cela est nécessaire, en fonction de l’évolution de la conjoncture, nous ne biaiserons pas avec les faits”, assure-t-il

Interrogé sur la censure par le Conseil constitutionnel de l’impôt à 75% sur la tranche de revenus supérieurs à un million d’euros, contenu dans le projet de loi de finances 2013, M. Moscovici confirme également qu’il y aura “un réaménagement de cette contribution” pour demander “un effort exceptionnel (…) aux plus riches”.

Mais “il n’est pas question de s’exposer à une nouvelle censure”, admet-il.

A propos du Livret A, dont le taux, actuellement 2,25%, pourrait est réduit le 1er février du fait de la baisse de l’inflation, le ministre affirme que les “Français comprendraient mal qu’il y ait une baisse trop importante du taux”.